La Fashion Week bat son plein à Paris, et pour l’occasion, la Fondation Azzedine Alaïa inaugurait ce dimanche 22 janvier une nouvelle exposition: AZZEDINE ALAÏA, ARTHUR ELGORT. En liberté, à découvrir jusqu’au 20 août 2023.
Sous le commissariat et la direction de Carla Sozzani (éditrice, galeriste, présidente de la Fondation Sozzani et amie d’Azzedine Alaïa) et Olivier Saillard (Directeur Artistique de la Maison J.M Weston et historien de la mode), l’exposition propose la rencontre entre le travail du couturier Azzedine Alaïa et celui du photographe Arthur Elgort qui, ensemble, vont créer l’image d’une femme des années 1980 indépendante, affirmée et volontaire. Un regard commun, l’un sur un idéal féminin éclatant et emprunt d’émancipation, l’autre sur une nouvelle expression photographique libre et spontanée, qui vont accompagner le sentiment de liberté qui caractérisera la création des 80s.
Né à Tunis le 26 février 1935, installé à Paris en 1956, et révélé aux yeux du public à la fin des années 1970, le couturier Azzedine Alaïa inventera une silhouette féminine nouvelle qui définira la femme des années 1980: une femme forte, confiante, belle et audacieuse, sublimée par une mode unique et intemporelle qui, à l’image du sculpteur passionné qu’il a aussi été, vient souligner à la perfection les courbes et les lignes d’un corps ultra-féminisé et puissant.
Né à New York le 8 juin 1940, Arthur Elgort publie ses premières photographies de mode en 1971, dans l’édition britannique du Vogue, un magazine avec lequel il collaborera pendant plus de 35 ans. Le travail d’Arthur Elgort apporte un regard nouveau sur la photographie de mode. Là où, jusqu’alors, les modèles posaient en studio, statiques comme des mannequins de vitrine, il va proposer des photographies sans décor préétabli et faire entrer la lumière naturelle dans les studios, mais il va surtout déplacer les prises de vues dans la rue. La ville devient son studio où il va inviter les modèles à libérer leurs mouvements, et à bouger et vivre devant l’objectif. Un concept révolutionnaire pour l’époque, un style spontané qui va tout de suite plaire à Azzedine Alaïa, lui aussi désireux d’émanciper la femme qu’il habille.
Les images en noir et blanc présentées dans l’exposition sont des instantanés où, tout en mouvement, les mannequins -ici Cindy Crawford, Naomi Campbell, Christie Turlington, Yasmine Le Bon, Lisa Spierings ou encore Linda Evangelista- subliment les vêtements du créateur grâce à l’œil débridé du photographe.
Rendez-vous dès maintenant au 18, rue de la Verrerie dans le quartier du Marais.
Toutes les informations fondationazzedinealaia.org
Sources
Le site de la Fondation Azzedine Alaïa
Le communique de presse de l’exposition
La visite de l’exposition
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