Cette semaine, j’ai pu découvrir en avant-première la dernière exposition du Musée du Luxembourg à Paris: «Miroir du Monde, chefs d’œuvre du Cabinet d’art de Dresde» du 14 septembre 2022 au 15 janvier 2023. Ci-après mon retour (mitigé) sur cet événement.
A travers une sélection d’œuvres d’art, d’objets, de livres, de curiosités de la nature ou encore d’outils scientifiques datant du 16e au 18e siècles, issus des Collections Nationales d’art de Dresde, en Allemagne, l’exposition entend ici nous plonger dans un véritable cabinet de curiosité où chaque pièce soulève un intérêt historique, culturel ou scientifique.
Car c’est bien là le point de départ de l’exposition «Miroir du Monde, chefs d’œuvre du Cabinet d’art de Dresde»: pénétrer le Cabinet d’art et de curiosités des princes électeurs de Saxe, à Dresde, et en découvrir les pièces les plus remarquables. Créé par le duc Auguste 1er en 1560, ce Kunstkammer, qui est en réalité le premier cabinet de curiosités ouvert au public dès le 16e siècle, s’est enrichi au fil des acquisitions (œuvres d’art, livres, bizarreries et objets originaires de contrées lointaines…) des princes de Saxe et rois de Pologne successifs: Christian 1er, Auguste II dit le Fort, Auguste III… jusqu’au 20e siècle où ces collections ont été nationalisées.
Aujourd’hui, les Collections Nationales de Dresde rassemblent 15 musées qui trouvent leur origine dans ces collections et cabinets de curiosités établis par les riches princes électeurs de Saxe. Des musées retraçant plus de 450 ans d’histoire d’échanges artistiques, ethniques et culturels, et aménagés dans les anciens lieux d’expositions et résidences princières ou royales, dont: la Voûte Verte (Grünes Gewölbe), avec ses objets précieux, et le cabinet Turc (Türkische Kammer) dédié à l’art ottoman, tous les deux situés dans le château de la Résidence à Dresde; la Collection de Porcelaine (Porzellansammlung), la salle d’Armes ou Chambre des Armures (Rüstkammer), le Salon de Mathématiques et de Physique (Mathematische-Physikalischer Salon), et la Galerie de Peinture des Maîtres Anciens (Gemäldegalerie Alte Meister), situés dans le palais de Zwinger; ou encore les Collections Nationales d’Ethnographie Staatlische Ethnographische Sammlungen), dans le Palais Japonais de Dresde.
Mais le rendu de l’exposition est assez différent et un peu décevant de mon point de vue: il y a finalement peu d’œuvres au regard de ce qu’on peut attendre, et la scénographie ne nous plonge pas vraiment dans une atmosphère de cabinet de curiosités, ce qui fait que j’ai été un peu déçu par l’exposition dans son ensemble.
Cependant, il n’en reste pas moins que la sélection d’œuvres exposées est de très grande qualité, et que l’exposition nous invite à réfléchir sur la vision que l’on peut se faire du monde via l’observation des œuvres et objets rassemblés dans ces cabinets de curiosités particulièrement en vogue aux 18e et 19e, questionnant notre rapport à la rareté et à l’exceptionnel à travers des pièces, anciennes ou +contemporaines, de différentes cultures ou époques.
Même si je n’ai pas été emballé par cette exposition, je la recommanderais cependant aux amoureux des belles pièces et des objets d’art d’exception.
Informations pratiques
Toutes les informations sont à retrouver sur le site Internet du Musée du Luxembourg.
Sources
Dossier de presse de l’exposition.
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