Aujourd’hui, je vous emmène à l’Opéra Garnier, un monument incontournable et emblématique de Paris, que vous connaissez certainement. Un édifice au style incomparable et particulièrement représentatif du Paris du 19e siècle, ce Paris du Second Empire repensé par le célèbre préfet Georges-Eugène Haussmann. Mais saviez-vous qu’à l’époque de son inauguration, l’Opéra Garnier était le plus grand opéra existant au monde ?
Avant de vous en dire plus, je vous propose d'abord un rappel historique.
L’opéra a été commandé par l’Empereur Napoléon III en remplacement de l’ancien opéra de la rue Le Pelletier où il venait d’échapper à un attentat, le 15 janvier 1858. En effet, suite à cet attaque, il souhaite bâtir un opéra plus sécurisé, et surtout un lieu de spectacle grandiose et flamboyant, à l’image de son règne.
Pour cela, en 1861, il va lancer un appel à projets que l’architecte Charles Garnier va remporter.
La première pierre du nouvel opéra de Paris est donc posée le 21 juillet 1862. On est alors toujours sous le Second Empire de Napoléon III qui va régner 18 ans sur la France comme empereur entre le 2 décembre 1852 et le 4 septembre 1870.
Mais la particularité de l’opéra c’est qu’il va être inauguré le 6 janvier 1875 par le Président Mac-Mahon, un président de la république, donc, puisqu'après la chute du Second Empire en 1870, la France est entrée sous la IIIe République.
Ainsi, quand on regarde l’Opéra Garnier, on est face à un monument à la fois impérial et républicain. Et en l'observant bien, on le remarque forcément.
En effet, sur les extérieurs qui ont été réalisés au Second Empire, on va retrouver les marques de l’Empereur Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie. C’est le cas par exemple sur la façade qui a été inaugurée par le couple impérial lors de l’Exposition Universelle de 1867. On y voit leur chiffre, c’est-à-dire leur signature, soit un N majuscule pour Napoléon III et un E majuscule pour Eugénie, mais aussi leur emblème, l’aigle impérial.
En revanche, les décors intérieurs ont été finalisés après la chute de l’empire. Et vous pourrez bien regarder, vous ne verrez aucune trace du couple impérial, ni du Second Empire.
Ceci étant dit, il n’en reste pas moins que l’Opéra Garnier reste emblématique de ce qu’on appellera le style Napoléon III: un style flamboyant et éclectique, mélange de 18e siècle, de baroque, de goûts antiques ou encore de Renaissance, qui privilégie la polychromie et le faste des matériaux et des ornementations.
Au final, comme le dira alors Charles Garnier, l’opéra est un monument « lyrique ».
C’est-à-dire un monument qui provoque un large panel de sentiments et d’émotions, et qui fait voyager les spectateurs du monde réel vers un monde imaginaire.
Maintenant que vous avez en tête l’histoire de ce célèbre monument parisien, revenons à l'anecdote du jour. Car au-delà de son style innovant, l’Opéra Garnier est aussi l’opéra le plus grand du monde à son époque.
Et pour s’en rendre compte, il suffit de regarder les chiffres.
Du sol, niveau rue, jusqu’au sommet de la coupole, l’opéra mesure 56 mètres de haut.
Une hauteur déjà impressionnante, bien sûr, mais si on prend en compte l’ensemble de la cage de scène, c’est-à-dire les espace qui vont du plus profond sous la scène jusqu’au plafond, la salle de spectacle mesure 62,50 mètres de hauteur! On pourrait ainsi facilement y faire entrer l’Arc de Triomphe de la place de l’Etoile qui mesure « seulement » 50 mètres de haut!
L’Opéra Garnier est donc un édifice vraiment étonnant pour l’époque, mais aussi encore aujourd’hui. Pensez-y la prochaine fois que vous passerez devant ou encore si vous le visitez
(ce que je vous encourage à faire, bien évidemment).
En attendant, je vous donne rendez-vous ici sur mon blog et sur les plateformes de podcast pour retrouver ma visite guidée de l’Opéra Garnier dans l’article et le podcast dédié.
Enfin, n’hésitez pas aussi à partager cet article et à me suivre sur Instagram, Facebook, Twitter et YouTube pour retrouver d’autres anecdotes et suivre toutes mes actualités.
Comments