LES VISITES A LIRE ET ÉCOUTER

⚜️Sais-tu qui était le comte d’Artois? Charles-Philippe de France, comte d’Artois, 3e frère de Louis XVI : un prince flamboyant, passionné d’architecture, de collections, de fêtes et de modernité… exilé à la Révolution, et devenu bien plus tard, sous la Restauration, le dernier roi de France sacré à Reims, le 29 mai 1825, sous le nom de Charles X (règne : 1824-1830).   👉🏻Au château de Maisons (Maisons-Laffitte, 78), le Centre des monuments nationaux présente, en partenariat avec le château de Versailles, une nouvelle exposition exceptionnelle qui lui est consacrée: «Le Comte d’Artois, prince et mécène. La jeunesse du dernier roi de France», à voir jusqu’au 2 mars 2026.   🔹On y découvre un personnage étonnant, souvent réduit par l’Histoire à quelques clichés, mais dont la jeunesse fut riche, curieuse et profondément ancrée dans la culture du 18ᵉ siècle.   🔸Richement documentée, élégamment mise en scène dans les salles du rez-de-chaussée, l’exposition s’appuie sur plus d’une centaine d’œuvres - peintures, dessins, objets d’art, mobilier, sculptures, livres, curiosités.   🔹Elle retrace son parcours avant la Révolution: ▪️sa naissance et son éducation à Versailles ▪️son mariage avec Marie-Thérèse de Savoie ▪️ses passions pour la chasse, la musique, le théâtre, les courses et les arts ▪️son incroyable collection de curiosités venues du monde entier ▪️ses commandes artistiques et son goût très sûr pour la peinture contemporaine ▪️son grand intérêt pour l’architecture   👉🏻On découvre ses résidences successives – Versailles, le Temple à Paris, Bagatelle, Maisons– et ses projets audacieux, parfois restés sur le papier, comme celui du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye, ou d’un lotissement moderne (« la Nouvelle Amérique ») imaginé près des Champs-Élysées.   ❗️Visiter cette exposition, c’est ainsi retrouver le comte d’Artois chez lui, dans ce château de Maisons qu’il acquiert en 1777, et qu’il aménage avec son architecte François-Joseph Bélanger. Chef-d’œuvre de François Mansart, c’est l’un des plus beaux joyaux du classicisme français. A explorer sans hésiter !   ⚠️Plus d’infos sur mon blog !

⚜️Tu savais que Louis XV avait rencontré des chefs amérindiens au château de Fontainebleau ? Oui, vraiment ! Et c’était en 1725.   📆Le 22 novembre de cette année-là, la cour de France assiste à l’un des épisodes les plus étonnants du règne du jeune Louis XV : la venue de cinq chefs de la Confédération des Illinois ou Illiniwek, un ensemble de tribus amérindiennes installées autour des Grands Lacs et de la haute vallée du Mississippi.   👉🏻Mais comment ces représentants venus du Nouveau Monde se sont-ils retrouvés à Fontainebleau? Au début du 18ᵉ siècle, la France cherche à consolider ses territoires nord-américains. La Compagnie du Mississipi invite alors plusieurs chefs amérindiens à Paris pour renforcer les alliances, rencontrer le roi et assurer la fidélité des tribus face aux ambitions britanniques. Parmi eux: Agapit Chicagou, chef des Michigameas - dont les noms inspireront ceux de l’État du Michigan et de la ville de Chicago.   📍Le 22 novembre 1725, ce petit groupe traverse donc les ors de Fontainebleau pour présenter ses respects au «grand chef» des Français. Les échanges se font grâce aux missionnaires jésuites venus d'Amérique. Le ‘Mercure de France’ (journal officiel de l’époque) raconte une rencontre chaleureuse, marquée par la curiosité mutuelle.   🎭Les Amérindiens assistent ensuite à une chasse au lapin organisée par le roi, sont invités à l’opéra, et donnent le soir même une démonstration de trois de leurs danses traditionnelles : la Paix, la Guerre et la Victoire. Corps peints, plumes, arc, flèches et calumet de la paix… Cette apparition marquera durablement les esprits.   🎶Au point d’inspirer Jean-Philippe Rameau: le compositeur intégrera une «Danse du calumet» ou «Danse des Sauvages» dans son œuvre «Les Indes Galantes», directement inspirée de leur venue.   ❗️Une rencontre improbable, diplomatique et culturelle, aux portes de la forêt de Fontainebleau. Tu la connaissais?

👉🏻Suivez-moi à la découverte du château de Maisons, situé à Maisons-Laffitte, à 25km au nord-ouest de Paris. Une visite et une histoire à retrouver sur mon blog (lescarnetsdigor.fr), dans l’article et le podcast dédiés.   ❗️Ici, architecture et histoire se confondent. Le château de Maisons est en effet le monument le mieux conservé réalisé par François Mansart (1598-1666), le célèbre architecte des rois Louis XIII et Louis XIV, et fondateur du style classique qui fera la renommée de la France du Grand Siècle du Roi Soleil.   🔹Le château de Maisons est officiellement achevé en 1646, pour le plus grand bonheur de son commanditaire et propriétaire, René de Longueil (1596-1677), haut magistrat au Parlement de Paris, capitaine et gouverneur de Saint-Germain en Laye et de Versailles.   🔸Propriété de la famille de Longueil jusqu’en 1777, le domaine est ensuite racheté par le comte d’Artois (1757-1836), 3e frère du roi Louis XVI (r.1774-1792) et futur roi Charles X (r.1824-1830). Il y apporte des transformations, et aménage un appartement du Repas au rez-de-chaussée pour recevoir. À la Révolution, le château est nationalisé et ses meubles sont vendus ou déplacés dans les musées nationaux.   🔹Sous le 1er Empire de Napoléon 1er (1804-1815), le château est attribué au maréchal Jean Lannes (1769-1809), duc de Montebello, avant d’être cédé en 1818 par sa veuve au banquier et homme politique Jacques Laffite (1767-1844). 👉🏻Mais en 1833, ce dernier, endetté, va lotir le parc du château en parcelles privées. Ce nouveau quartier, appelé alors la «Colonie de Maisons», prendra le nom de Maisons-Laffitte en 1882.   🔸Avec Jacques Laffite, le château perd une grande partie de la surface de son domaine. En 1850, sa fille vend le château à un riche assureur, Thomas Colmar qui le cède, en 1877, au peintre Wilhelm Tilman Grommé. De nouveau en vente, le domaine est acheté par l’État en 1905. Ouvert à la visite dès 1912, le château de Maisons est aujourd’hui géré par le Centre des monuments nationaux (Cmn) et reconnu comme l’un des chefs-d’œuvre du classicisme architectural français.   ⚠️Un incontournable de notre patrimoine !

⚜️Sais-tu qui l’on surnommait le Grand Dauphin ? Son nom apparaît dans les généalogies royales, entre Louis XIV et Louis XV, mais son histoire s’est peu à peu effacée dans l’ombre du Roi-Soleil.   👑Louis de France (1661-1711), fils aîné de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Autriche, fut cependant destiné à régner sur le trône le plus puissant d’Europe. Éduqué pour devenir roi, père d’un roi d’Espagne (Philippe V), grand-père d’un roi de France (Louis XV)… il ne le fut pourtant jamais, lui, roi.   📌C’est cette figure à la fois centrale et méconnue que met aujourd’hui à l’honneur le Château de Versailles à travers une exposition ambitieuse et inédite : 👉🏻« Le Grand Dauphin (1661–1711). Fils de roi, père de roi et jamais roi » 📅 Du 14 octobre 2025 au 15 février 2026.   🔹Près de 250 œuvres – peintures, sculptures, objets d’art, manuscrits, tapisseries et mobilier – issues de collections françaises et internationales retracent le destin d’un prince qui connut la gloire, l’obéissance, la passion des arts… mais jamais la couronne.   🔸Entre le faste de Versailles, où il est né, et la splendeur disparue du château de Meudon, où il tiendra une cour éclairée, le parcours invite à redécouvrir un personnage oublié de l’Histoire, témoin privilégié du Grand Siècle et véritable miroir du règne de Louis XIV (1643-1715).   📍C’est une exposition instructive, riche d’œuvres et d’objets exceptionnels, et très accessible, que je recommande à toutes celles et ceux qui aiment l’Histoire, Versailles, le Grand Siècle, ou encore les destins singuliers.   ❗️Rendez-vous sur mon blog pour lire l’article complet. ⚠️Et si vous souhaitez aller plus loin, retrouvez aussi ma visite de l’appartement du Dauphin, au rez-de-chaussée du château: un parfait complément à cette exposition.

🌺Diane de Poitiers, Gabrielle d’Estrées, la Montespan, la Pompadour, la du Barry… Ces noms évoquent la séduction, l’intrigue et le pouvoir. Les maîtresses et favorites royales ont marqué l’histoire de France bien au-delà des amours royales.   ✨Entre passion et influence, elles ont inspiré les artistes, orienté les décisions du royaume, parfois même façonné l’image du pouvoir. Mais qui étaient ces maîtresse et favorites royales?   🔸Au départ, la maîtresse, c’est l’amante ou une relation amoureuse privée du roi, sans statut officiel. 🔹La favorite, elle, désigne une dame de compagnie de la reine ou une femme dans la faveur du roi, sans lien charnel. 👉🏻Peu à peu, le mot s’applique aux maîtresses influentes, jusqu’à désigner les maîtresses en titre : des favorites «officielles», reconnues et respectées par la cour, sans jamais être reines.   📌Tout commence au 15e siècle, avec Agnès Sorel sous Charles VII : 1ère maîtresse officielle, elle impose un nouveau modèle mêlant charme et pouvoir. Puis viennent, Françoise de Foix et Anne de Pisseleu sous François 1er ; Diane de Poitiers sous Henri II ; Gabrielle d’Estrées et Henriette d’Entragues chez Henri IV.   ⚜️Auprès de Louis XIV, la maîtresse devient une institution royale - Louise de La Vallière, Mme de Montespan, ou Mme de Maintenon qu’il finira par épouser en secret. 👑Avec Louis XV, la favorite devient presque un rouage de la monarchie. Mme de Pompadour est bien plus qu’une maîtresse : une confidente et une conseillère politique et culturelle. Puis sous l’influence de Mme du Barry, Versailles retrouvera un éclat mondain et voluptueux.   📍À Versailles, les favorites royales ont leurs propres logements fastueux près de ceux du roi.   ❗️Un seul roi rompt avec cette tradition : Louis XVI, fidèle à Marie-Antoinette. Il fait même installer une barrière dans l’escalier menant aux anciens appartements de Mme du Barry, en symbole d’une fidélité assumée.   👉🏻Après la Révolution, l’époque des favorites s’éteint: empereurs et même présidents ont bien des maîtresses, mais elles n‘ont plus de place officielle.   ⚠️Plus de détail sur mon blog.

📆Le 10 novembre 1630, un épisode décisif se joue au cœur de la monarchie française. Ce jour-là, la reine-mère Marie de Médicis, veuve d’Henri IV, tente d’obtenir de son fils Louis XIII la disgrâce de son principal ministre, le cardinal de Richelieu. Mais en 2 jours, ce qui devait être la chute du cardinal va devenir son triomphe.   🔹Depuis plusieurs mois, la cour est sous tension. Richelieu, au pouvoir depuis 1624, s’est imposé comme l’artisan d’un État fort et d’une politique audacieuse. 👉🏻Il renforce l’autorité du roi, combat les révoltes nobiliaires et engage la France dans la Guerre de Trente Ans, soutenant les princes protestants contre la maison catholique des Habsbourg. 👉🏻Une orientation qui choque le parti catholique «des dévots», soutenu par Marie de Médicis et le garde des sceaux Marillac.   🔸Le 10 novembre au matin, Louis XIII se rend au Palais du Luxembourg, où sa mère réside et l’attend. Devant lui, elle accuse Richelieu de trahir la couronne et la foi, et le met en demeure de choisir: «C’est lui ou moi». Le roi reste muet. Est-ce un signe d’approbation? À la cour, on s’empresse d’annoncer la chute du cardinal.   ❗️Mais au lieu de fuir, Richelieu se rend lui aussi au palais. Il emprunte un escalier dérobé pour atteindre la pièce où se tient la reine. Sa présence provoque un tumulte. Marie de Médicis éclate de colère, mais le cardinal, à genoux, supplie le roi de juger son action. Louis XIII écoute, silencieux, puis quitte la pièce.   👉🏻Le soir, il part pour Versailles, alors simple relais de chasse, et dans la nuit, fait appeler le cardinal. Lors d’un long entretien, il lui renouvelle sa confiance. Le lendemain, Marillac, qui pensait remplacer Richelieu, est arrêté. Les opposants du cardinal tombent, et Marie de Médicis quitte Paris avant d’être contrainte à l’exil où elle meurt en 1642.   📌Ainsi s’achève la Journée des Dupes, où ceux qui croyaient la victoire acquise furent trompés (dupés). Consacrant la raison d’État et l’affirmation du pouvoir royal, ce 10 novembre 1630 est une étape essentielle dans la construction d’une monarchie absolue, forte et centralisée.

📍Pour les 270 ans de Marie-Antoinette, née le 2 nov.1755, poussez les portes de ses cabinets intérieurs au château de Versailles, des espaces de vie privés accessibles en visite guidée (réservation sur le site du château).   👉🏻Pour profiter de leurs proches ou s’éloigner des contraintes de la cour, les rois et reines ont fait bâtir des cabinets intérieurs et petits appartements, des espaces intimes en arrière-plan de leurs appartements d’apparat, officiels et publics.   👑Traditionnellement, ces appartements étaient moins nombreux chez la reine que chez le roi qui y avait, lui, une chambre privée. Si Marie Leszczynska, l’épouse de Louis XV, réaménage et agrandit ses cabinets entre 1728 et 1748, c’est surtout Marie-Antoinette qui, dès son arrivée à Versailles en 1770, va s’approprier les lieux et les redécorer.   🔸Peu adepte du protocole et des règles de la Cour de France, elle investit et repense ses cabinets intérieurs situés au 1er étage de l’aile sud du corps central du château, à l’arrière de la chambre de son Grand appartement.   🔹Passionnée de décoration, la reine n’a de cesse de les revoir et les agrandir. Elle dépense sans compter pour les aménager à son goût, ce qui participe à sa réputation de reine dépensière. Dès son accession au trône, en 1774, elle étend ses espaces privés au 2e étage (anciennes pièces de services).   🔸Là, elle aime vivre sa vie de femme, de mère et d’amie. Elle reçoit sa famille -Madame Elisabeth, sa pieuse belle-sœur, ses beaux-frères, les Comtes de Provence et d’Artois, ses enfants. Mais aussi ses amis : la Duchesse de Polignac, la Princesse de Lamballe ou encore son ami (et sûrement amant) le Comte Axel de Fersen.   🔹En 1782, elle récupèrera l’appartement de Madame Sophie, fille de Louis XV, à sa mort, pour en faire un Petit appartement, avec chambre privée et salle de bain.   ❗️Du cabinet de la Méridienne à sa Bibliothèque, du sublime cabinet Doré à sa salle à Manger privée, de sa salle des Bains à la salle du Billard, en passant par les supposés appartements d’Axel de Fersen, cette visite guidée nous invite dans l’intimité de Marie-Antoinette. Un incontournable!

📍Le 10 août 1901, une étrange aventure est arrivée à 2 promeneuses anglaises dans les jardins du Petit Trianon: transportées en 1774, dans le Versailles de Louis XV, elles auraient croisé les fantômes de Trianon! Relaté par écrit dès nov.1901, leur récit est troublant et révèle des éléments historiques et architecturaux encore inconnus à l’époque. Auraient-elles voyagé au 18e siècle?   👉🏻Ce jour-là, Annie Moberly et Eleanor Jourdain sont à Versailles. Après une visite du château, elles partent pour le Petit Trianon. La visite prend alors un tournant énigmatique. Chacune ressent d’abord un malaise angoissant. Puis, passant devant une 1e maison inhabitée (des fouilles révèleront plus tard les fondations d’un tel bâtiment), elles croisent 2 hommes en habit vert et tricornes qui leur indiquent le chemin. Habillés comme sous Louis XV, il s’agirait de Claude Richard et son fils Antoine, jardiniers du roi. 🏯Elles passent ensuite devant un kiosque circulaire, une fabrique chinoise dont on apprendra, des années après, qu’elle a été détruite en 1776. Là, se tient assis un homme au visage déformé, avec un chapeau et une cape. Il s’agirait du vieux roi Louis XV qui, en 1774, déclara la petite vérole au Petit Trianon (une maladie qui couvre le corps et le visage de pustules).   🌾Les 2 amies s’arrêtent ensuite devant une ferme où se tiennent une femme et une fillette étranges, habillées façon 18e. 🪨Puis, après avoir contourné un rocher, dont on retrouvera la trace sur les plans (détruit en 1776), elles sont orientées par un homme en habit vers une grande maison de pierre (le Petit Trianon) où est assise une jeune femme peu avenante, en chapeau et robe de mousseline blanche (la description correspondrait à Mme Du Barry, dernière favorite de Louis XV et locataire du Petit Trianon). 👉🏻Après avoir visité l’édifice où une fête est organisée, elles regagnent le château puis Paris, sans oser dire un mot de leur curieuse aventure. Elles attendront une semaine pour échanger, persuadées d’avoir vécu une expérience paranormale. Et vous, vous y croyez?   ❗️Tous les détails sur mon blog.

📍Sur l’île de la Cité, se cache l’une des histoires les plus effroyables de Paris. Une légende née au Moyen Âge, entre réalité et cauchemar: celle du barbier et du pâtissier sanguinaires de la rue Chanoinesse.   🧔🏻🧑🏼‍🍳Nous sommes à la fin du 14ᵉ siècle. Un barbier et un pâtissier tiennent boutique côte à côte, derrière la cathédrale. Le 1er rase, le 2nd cuisine. Jusqu’ici, rien d’étonnant. Sauf qu’entre les 2, une trappe relie leurs caves.   🥧Leur organisation est simple : le barbier égorge les clients de passage (voyageurs, étudiants) avant d’envoyer les corps chez son complice, qui les transforme en petits pâtés (pour rappel, le pâtissier à l’époque fait des « pâtés »). Il propose alors des tourtes si savoureuses qu’elles séduisent tout Paris - jusqu’à la table du roi Charles VI, dit-on.   🐕C’est un chien fidèle qui mettra fin à leur commerce diabolique. Refusant de quitter la devanture du barbier où était entré son maître, un jeune étudiant allemand, il alerta les voisins et la maréchaussée. En perquisitionnant les lieux, on découvrit ossements, billot et trappe sanglante.   👻Les 2 hommes furent exécutés, leurs maisons rasées. Depuis, on raconte que leurs fantômes hantent encore la rue Chanoinesse, surtout du côté du numéro 20 (où se trouve aujourd’hui, ironie du sort, un garage de police !)   👉🏻Les témoins d’hier et d’aujourd’hui parlent d’ombres fugitives, d’odeurs étranges de viande brûlée, de pas sur les pavés, de rires sourds. Le soir, certains jurent même apercevoir une silhouette pâle glisser le long des façades avant de disparaître dans la pierre.   ❗️Mythe ou réalité? Les archives sont muettes sur l’existence de ces crimes, mais la légende persiste. Elle sera même reprise à Londres dans l’histoire de Sweeney Todd, le « barbier diabolique » de Fleet Street.   🤫Alors, si vous passez un soir devant Notre-Dame, aventurez-vous dans la rue Chanoinesse. Sous la lumière dorée des réverbères, observez, et tendez l’oreille. Si vous entendez un rire étouffé ou le cliquetis d’un rasoir, fuyez : le barbier n’a peut-être jamais vraiment quitté sa boutique !   ⚠️Tout sur mon blog !

👉🏻Entre deux guerres, Paris change de visage. C’est cette transformation humaine, sociale et urbaine que raconte la nouvelle exposition du musée Carnavalet – Histoire de Paris: «Les gens de Paris, 1926–1936. Dans le miroir des recensements de population», du 8 octobre 2025 au 8 février 2026.   📝À partir de formulaires administratifs, de cartes, de photographies, de maquettes, d’objets, de vidéos, de peintures, d’affiches et d’archives, elle brosse un portrait fascinant de la capitale à travers celles et ceux qui y vivaient : ouvriers, couturières, employés, concierges, bourgeois, migrants venus de province ou de l’étranger.   🔢Derrière les chiffres du recensement se cache une véritable galerie de vies. On découvre les inégalités entre les quartiers - l’Ouest bourgeois, l’Est populaire -, la précarité des logements, la diversité des métiers et des origines, mais aussi les espoirs de modernité : transports, loisirs, premiers congés payés. Ici, les visages du Paris de l’entre-deux-guerres reprennent vie.   ❗️Et soudain, les statistiques deviennent des histoires. D’ailleurs, saviez-vous qu’en 1926… … Paris compte 2,9 M d’habitants : le plus haut de son histoire (2,1M aujourd’hui) … 66% des Parisiens n’y sont pas nés (70% en 2023) … La capitale compte 55% de femmes vs 45% d’hommes   ⚠️Une exposition originale, sensible et accessible, qui mêle archives et art pour redonner chair aux anonymes de la capitale. Car derrière chaque chiffre, il y a un visage, un destin, une part de l’âme de Paris.   📍Musée Carnavalet – Histoire de Paris 23 rue de Sévigné, 75003 Paris 🎟️Tarif plein : 12 € / Réduit : 9 € ❗️Tout sur mon blog!

👉🏻Un siècle après l’exposition internationale de 1925 qui donna son nom au mouvement, le musée des Arts décoratifs rend hommage à l’Art déco à travers une exposition ambitieuse et passionnante. 📆Du 22 octobre 2025 au 26 avril 2026, près de 1 200 œuvres – meubles, objets d’art, bijoux, affiches, textiles, mode, photographies et films – racontent un siècle d’élégance et de modernité.   📍Le parcours s’ouvre sur 1925, au cœur de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes : affiches, tickets, films, objets et vêtements plongent dans l’effervescence de l’époque.   👉🏻Puis, après avoir exploré ses prémices, principes et caractéristiques, on découvre les figures phares de l’Art déco à travers les intérieurs raffinés de Nelly de Rothschild ou Jacques Doucet, entre luxe et harmonie, mais aussi les grandes signatures du mouvement : 🪑Ruhlmann, maître des essences rares et de l’équilibre parfait. 💎Cartier, entre géométrie, audace et bijoux “Tutti Frutti”. 🎨Eileen Gray et Jean-Michel Frank, tout en épure, lumière et matières.   🍽️On explore aussi la diffusion du style dans la vie quotidienne, son rayonnement international et son goût du voyage - des routes aux airs, en passant par les mers, avec le célèbre paquebot France.   🚂La visite s’achève dans la nef, face au mythique Orient Express, où archives et objets de 1925 dialoguent avec la renaissance du train imaginée par Maxime d’Angeac et prévue pour 2027. Une mise en scène spectaculaire qui illustre la continuité du style: entre héritage et innovation, hier et demain.   ❗️Une exposition riche, claire et immersive, qui rappelle combien l’Art déco n’a rien perdu de sa force : il continue d’incarner ce lien unique entre beauté, technique et savoir-faire.   👉 Retrouvez aussi sur mon site mon article dédié à l’histoire et aux caractéristiques de l’Art déco pour plonger plus en profondeur dans ce style intemporel.

📍Au cœur du 9ᵉ arrondissement, à deux pas des néons de la place Pigalle, se cache une adresse que peu de Parisiens connaissent… et que beaucoup préfèrent éviter: la Villa Frochot.   🏠Cette belle demeure est située au n°1 de l’avenue Frochot, une rue privée paisible, ouverte en 1830, et bordée d’hôtels particuliers où vécurent de nombreux artistes : Jean Renoir, Toulouse-Lautrec, Django Reinhardt, Victor Massé.   🚪Derrière les grilles de cette élégante maison du 19ᵉ siècle se cache pourtant plus d’un secret. Car on raconte qu’elle serait l’une des maisons les plus hantées de Paris !   🏰Érigée dans un style néogothique, puis transformée dans les années 1930 avec une verrière Art déco spectaculaire, la Villa Frochot a tout d’un chef-d’œuvre d’architecture. Et pourtant, depuis plus d’un siècle, les drames s’y succèdent comme si la malédiction refusait de s’éteindre…   👉🏻Tout commence à la fin du 19ᵉ siècle. Le directeur de la toute jeune salle de Music-hall des Folies Bergère y habite. Sa femme de ménage, à qui il aurait légué sa fortune, est retrouvée sauvagement assassinée à coups de tisonnier. Qui peut lui en vouloir ? Le meurtrier ne sera jamais retrouvé.   ❗️Mais rapidement, dans le quartier, certains jurent toujours entendre des pas dans l’escalier, des murmures, des gémissements… seraient-ce ceux de la servante ?   ⚰️Plus étrange encore, deux de ses propriétaires, le compositeur Victor Massé en 1884, et le critique littéraire Matthieu Galey en 1986, vont y mourir de la même maladie de Charcot, dans la même chambre, et surtout dans la même position. Simple hasard ou répétition du destin ? Le mystère reste entier.   💃🏽Même Sylvie Vartan, qui acheta la villa dans les années 1970, quittera les lieux sans jamais s’y installer.   👻Depuis, la maison intrigue, attire, effraie. Certains affirment qu’elle a même été exorcisée.   📍Aujourd’hui encore, la Villa Frochot garde ses secrets, dissimulée derrière ses grilles de fer. Mais si vous passez un soir à côté, tendez l’oreille… Peut-être entendrez-vous, derrière la verrière colorée, les échos d’un passé qui ne dort jamais tout à fait. 📸Photos de la maison et des intérieurs, mercis à : Paris Promeneurs, Paris ZigZag, France Bleu, Noëmie Roussel

📍Au cœur de la plaine de Beauce, près de Tillay-le-Péneux, le paisible château de Villeprévost cache une histoire bien plus sombre qu’il n’y paraît.   🔥C’est ici, dans le grand salon, qu’en 1798 furent interrogés plus de 300 membres de la bande des “chauffeurs d’Orgères”, des brigands redoutés qui, la nuit, torturaient les paysans et bourgeois en leur brûlant les pieds pour leur faire avouer où ils cachaient leurs économies.   🌾À la fin du 18ᵉ, la Beauce est prospère. L’argent dort dans les fermes, les routes sont désertes, la peur rôde. Les Chauffeurs frappent sans pitié: ils forcent les portes, ligotent les familles, renversent tout à la recherche du butin. Et quand ils ne trouvent rien… la “chauffe” commence.   👉🏻Leur organisation est redoutable: chefs, espions, receleurs, messagers. Un réseau criminel structuré et silencieux. Parmi eux, des noms restés dans la légende: le Rouge d’Auneau, meneur cruel; Fleur-d’Épine, fils de brigand; ou le Borgne-de-Jouy, qui finira par trahir ses complices.   ⚔️Face à la terreur, le Directoire envoie 2régiments de hussards. Finalement, la bande est démantelée et les “chauffeurs” arrêtés. 🏰L’enquête est confiée au juge Amand-François Fougeron, propriétaire de Villeprévost. Dans le salon de son château, transformé en salle d’interrogatoire, les brigands défilent jour et nuit. Quand les uns sont questionnés, les autres attendent, enfermés dans les caves.   👉🏻En 1800, 21 sont guillotinés à Chartres. Mais la légende, elle, ne s’éteindra jamais. On raconte qu’un trésor aurait été caché dans la plaine ou dans les bois alentours. D’autres disent qu’au clair de lune, sur les routes de Beauce, on aperçoit les ombres des “chauffeurs”, prêtes à terrifier les passants.   🎭Dans le vieux colombier de Villeprévost, on peut encore voir leurs masques mortuaires, visages figés. Certains visiteurs disent sentir un froid étrange en y entrant… comme si leurs âmes n’avaient jamais quitté les lieux.   🍂Alors, si vous passez un soir d’automne dans la campagne beauceronne, écoutez bien le vent… Peut-être y entendrez-vous l’écho de leurs pas - et le crépitement des flammes.

🛌On dit souvent que les lits des rois et reines étaient plus courts que les nôtres. Ce n’est pas si simple : tout est question d’illusion d’optique.   👉🏻Était-ce parce qu’on y dormait assis? Pas exactement. Au Moyen Âge, on recommandait de dormir allongé sur le côté (de nombreuses illustrations le montrent). La petite taille des lits s’explique plutôt par celle des gens de l’époque, environ une tête de moins que nous.   ❗️En revanche, on dormait bien assis dès la Renaissance, même si les historiens ne sont pas tous d’accord. La position allongée étant celle des défunts, on craignait d’attirer le mauvais œil. Cette superstition aurait duré jusqu’à la fin de l’Ancien Régime: on dormait donc semi-assis, surélevé par des oreillers, jusqu’à la Révolution, après laquelle on s’allongera enfin pour de bon.   📏Mais dormir assis implique-t-il forcément des lits raccourcis? Pas forcément. À la Renaissance et sous l’Ancien Régime, les gens sont plus grands qu’au Moyen Âge: François 1er mesurait près de 2m, Louis XV 1,93m, Louis XIV plus d’1,80m. Leurs lits étaient donc adaptés.   ⚜️En fait, dès le Moyen Âge, plus que le trône, le lit du roi est symbole de pouvoir. À Versailles, les cérémonies du Lever et du Coucher rythment la vie de cour. Le lit doit être à l’image du monarque: grandiose! Imposant en hauteur (5,28m), largeur (1,87m) et longueur (2,27m), à baldaquin sous la Renaissance, avec colonnes sculptées et rideaux, puis surmonté d’un dais aussi long et large que lui sous l’Ancien Régime (chez le reste des nobles ou aristocrates, il est plus petit mais on joue sur ses dimensions).   🧐L’impression de petite taille vient alors surtout d’une illusion d’optique: la hauteur du dais et des plafonds, la taille des têtes de lit et l’estrade surélevée font paraître le lit plus petit.   ❗️Bref, les légendes ont la vie dure !   👑Enfin, petit secret : le lit de la reine était plus large que celui du roi. C’était lui, le lit conjugal, où le Roi pouvait rejoindre la Reine (et jamais l’inverse !)   ⚠️Tout sur mon blog!

📍Au détour de la rue Vivienne et de la rue des Petits-Champs, à deux pas du Palais-Royal, se cache une bibliothèque à l’architecture aussi surprenante que majestueuse : la salle Labrouste, joyau architectural du 19ᵉ siècle qui abrite depuis 2017 la majestueuse bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art(INHA).   📖Un peu d’histoire… Depuis 1721, la Bibliothèque royale (future BnF) occupe l’ancien palais Mazarin. Sous Napoléon III, face à l’explosion des collections, il est décidé de moderniser la Bibliothèque devenue impériale.   🧱L’architecte Henri Labrouste (1801-1875) conçoit entre 1861 & 1868 une salle de lecture novatrice: 👉🏻9 coupoles vitrées, une structure métallique apparente composée de 16 colonnes de fonte (c’est une nouveauté à l’époque de montrer les matériaux de construction), lumière zénithale, chauffages aux pieds des tables… et un magasin ingénieux à l’arrière qui permet de stocker et conserver les ouvrages et documents (le système pneumatique innovant mis en place en 1932 est étonnant).   📆Pendant 130 ans, elle est la salle des Imprimés de la BnF, avant le transfert à Tolbiac (Bibliothèque François Mitterrand). Après restauration, elle est attribuée en 2016 à l’INHA, qui y installe la plus grande bibliothèque au monde consacrée à l’histoire de l’art.   ❗️Cette salle est réservée aux professionnels et étudiants, mais sachez que vous pouvez y jeter un œil si vous êtes sympa avec les personnes de l’accueil.   📌Créé en 2001, l’INHA est l’un des grands pôles mondiaux de recherche en histoire de l’art. Il développe des programmes de recherche, constitue et conserve des ressources documentaires exceptionnelles (1,7 millions de documents), organise des colloques, expositions et séminaires, et anime des réseaux internationaux. Chaque année, il coorganise aussi le Festival de l’histoire de l’art à Fontainebleau, grand rendez-vous gratuit qui réunit chercheurs, conservateurs et grand public autour d’une thématique et d’un pays invité.   ⚠️Plus d’infos sur mon blog !

📆Il y a 236 ans, le 6 octobre 1789, Louis XVI, Marie-Antoinette et leurs enfants quittaient définitivement leur palais de Versailles, contraints par une foule de Parisiennes et Parisiens. Direction les Tuileries, à Paris, qu’ils ne quitteront plus jamais.   ❗️Mais que s’est-il passé ? Après l’ouverture des États Généraux le 4 mai 1789, les tensions montent. Le Serment du Jeu de Paume marque une rupture politique majeure, la prise de la Bastille le 14 juillet fait basculer la Révolution, l’abolition des privilèges (4 août) et la Déclaration des Droits de l’Homme (26 août) mettent fin à la société d’ordres.   👉🏻Le 5 octobre, une foule de femmes, rejointe par des hommes, marche sur Versailles. Elle réclame du pain, la signature des décrets de la Constitution, la ratification de la Déclaration des Droits de l’Homme par le roi et le retour de la famille royale à Paris.   ⚜️Louis XVI reçoit leurs représentants, promet du pain et signe les textes, mais demande la nuit pour réfléchir à son départ.   🏰À l’aube, la foule envahit le château. Des émeutiers pénètrent jusqu’à l’escalier de la Reine et tuent deux gardes. Alertée, Marie-Antoinette s’enfuit par une porte dérobée avant de rejoindre le roi et leurs enfants.   🤴🏻Dans la cour de Marbre, le peuple réclame de voir le roi. Louis XVI paraît au balcon de sa chambre: «Vive le Roi ! Le Roi à Paris !» crie-t-on.   👸🏼Puis la foule demande la Reine. Elle se montre avec son fils, mais les cris fusent: «Pas d’enfant !» Digne, Marie-Antoinette revient seule. La Fayette la rejoint, s’incline et lui baise la main, apaisant la foule: «Vive la Reine ! Vive le Général !»   👉🏻Mais la décision est prise. La famille royale quitte Versailles, escortée par une foule scandant : «Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron !»   ⚠️Ces journées d’octobre 1789 marquent le basculement définitif du pouvoir de Versailles vers Paris. La Révolution est en marche. La monarchie, elle, ne s’en relèvera pas.   📝Tout sur mon blog !

📍À quelques kilomètres de Châteaudun, au cœur de l’Eure-et-Loir, se dresse un château trop souvent ignoré des circuits touristiques traditionnels : le château de Villebon. Et pourtant ! Entouré de ses douves toujours en eau, coiffé de ses hautes tours de brique et de pierre, ce monument offre l’image presque intacte d’une grande forteresse seigneuriale de la fin du Moyen Âge, remodelée aux goûts de la Renaissance au 17e siècle.   ❗️Villebon n’est cependant pas seulement un vestige féodal : il fût aussi la résidence du grand ministre de Henri IV, Maximilien de Béthune, duc de Sully, qui en fit un lieu de prestige et de refuge… et qui y mourra en 1641.   👉🏻Quatre grandes familles se succèderont à la tête du domaine, de Jeanneret d’Estouteville, bâtisseur du château en 1391, aux Penin de La Raudière au début du 20e siècle (et jusqu’à aujourd’hui), en passant par lesBéthune-Sully en 1607 et les Pontoi-Pontcarré en 1812.   ▪️Aujourd’hui encore propriété privée, classé monument historique, Villebon ouvre régulièrement ses portes aux visiteurs, notamment aux beaux jours. Sa silhouette élancée, habillée de rose et coiffée de créneaux, ne peut qu’émerveiller les visiteurs. On y découvre un château magnifiquement préservé, resté dans son écrin de verdure, mais aussi un lieu chargé d’histoire, qui verra passer de grandes personnalités historiques, de Charles VI à Louis XI, François 1er, De Gaulle ou Valéry Giscard d’Estaing.   ▪️De la forteresse médiévale aux restaurations contemporaines, en passant par les embellissements de la Renaissance et les ajouts du 19e, le château de Villebon a traversé les siècles sans perdre son caractère.   📌C’est cette histoire, et la découverte de ce lieu unique, que je vous propose de découvrir sur dans l’article de mon blog.

📆Il y a 300 ans, le 5 sept.1725, Louis XV (r.1715-74) épousait une princesse polonaise, Marie Leszczynska au château de Fontainebleau. Un mariage surprenant entre le roi le plus puissant d’Europe et la fille de l’ex-roi de Pologne exilé et ruiné.   🔹Louis XV devient roi à 5 ans le 1er sept.1715, à la mort de son arrière-grand-père Louis XIV. Pour garantir une descendance et la continuité de la monarchie française, il lui faut une épouse. 🔸En 1721, il est fiancé à l’infante d’Espagne, Marie-Anne-Victoire, âgée de 3 ans. Louis XV en a 11, et connaissant sa santé fragile, on craint que l’attente soit trop longue, et surtout trop risquée, pour s’assurer qu’un enfant naisse bien de cette union. En 1725, les fiançailles sont rompues. Les relations diplomatiques avec l’Espagne aussi.   ❗️Il faut maintenant une princesse de sang royal, en bonne santé, catholique et en âge d’enfanter. Peu de candidates répondent à ces critères. 👉🏻C’est finalement Marie Leszczynska, princesse catholique de 22 ans, fille du roi détrôné de Pologne, Stanislas Leszczynski, qui est choisie. C’est une surprise pour ses parents comme pour les cours françaises et européennes.   📍Le mariage a lieu le 5 septembre 1725, dans la Chapelle de la Trinité du château de Fontainebleau. 👉🏻On dit que sa robe, ses ornements et ses parures étaient si lourds, que la future reine manqua de s’évanouir sous leur poids. Le lendemain de la nuit de noces, la cour remarque, rassurée, les mines épanouies des jeunes mariées: Louis XV aurait «honoré» sa femme 7 fois!   🔹Louis XV aime Marie. Ils auront 10 enfants en 10 ans mais, après le 10e, la reine se refuse au roi, fatiguée de sa vie de femme et de mère qu’elle résume par: «Toujours coucher, toujours grosse, toujours accoucher». 🔸Fidèle pendant ces 10 ans, Louis XV cède finalement aux charmes de nombreuses maîtresses, et surtout de ses 2 favorites officielles: Mesdames de Pompadour et du Barry. La reine meurt le 24 juin 1768, le roi le 10 mai 1774.   📝Plus de détails sur mon blog !

❗️On connaît tous l’expression « le Roi est mort ! Vive le Roi ! ». Mais que signifie-t-elle exactement ?   📆Réponse à l’occasion des 310 de la mort de Louis XIV, le 1er septembre 1715. Ce jour-là, à 8h15, le Roi de France mourrait dans sa chambre du château de Versailles à l’âge de presque 77 ans (il est né le 5 septembre 1638).   👑Après 72 ans de règne (le plus long chez les souverains français et même européens – Elizabeth II a régné 70 ans et 7 mois), il laisse le pouvoir à son arrière-petit-fils, le duc d’Anjou, qui devient alors immédiatement Louis XV à l’âge de 5 ans… car le Royaume de France ne saurait être sans roi !   👉🏻Et c’est là tout le sens de l’expression « Le Roi est mort, vive le Roi ! » que l’on a coutume de clamer au décès des souverains.   🔹Si « Le Roi est mort ! » désigne bien le monarque qui vient de s’éteindre, le «Vive le Roi !» est, lui, destiné au nouveau souverain.   ➡️Il s’agit de marquer une continuité sans faille du pouvoir monarchique. Quand le roi disparaît, il est aussitôt remplacé par son successeur, et ainsi, en France, le roi ne meurt jamais : le corps physique meurt, certes, mais le corps politique, le monarque de droits divins, le Roi avec un grand « R », en tant qu’incarnation de l’État et représentant de Dieu sur terre, est immortel.   🔹La mort de celui qu’on surnommait le Roi Soleil n’est donc pas une fin en soi, ce 1er septembre 1715. Et même si, avec lui, malgré les écueils de fin de règne, la France est devenue le pays le plus riche, le plus peuplé et le plus puissant d’Europe, le peuple se réjouit de l’arrivée sur le trône d’un nouveau monarque.   🔸Certes, Louis XV est encore un enfant, et le royaume s’engage dans une période de régence avant sa majorité, sous l’influence du neveu de Louis XIV, Philippe d’Orléans. Mais ce jeune roi représente aussi pour la population et la cour l’espoir d’un renouveau, la promesse d’un souffle de dynamisme et de modernité sur la France.   ⚠️Pour en savoir plus sur Louis XIV et pour plus d’anecdotes historiques, abonne-toi et rendez-vous sur mon blog!

❣️C’est LE coup de cœur de mon séjour dans le Vaucluse. Niché au cœur du village de Saint-Didier, le château de Thézan n’est pas surnommé « le Diamant de Provence » par hasard ! Rouvert après 30 ans d’abandon, il concentre plus de mille ans d’histoire. Il a même donné son nom au village (Saint-Didier vient de ‘Sancti Desiderii’, la Villa gallo-romaine qui a servi de fondation au château).   👉🏻Au Moyen-Âge, la villa se transforme en castrum (forteresse), protégé par les puissants marquis de Venasque, puis les comtes de Toulouse (avec le mariage, en 990, d’Emma de Venasque et Guillaume Taillefer), et enfin les marquis de Thézan-Venasque (après l’union en 1483 de Siffreine de Venasque et Elzéar de Thézan).   ✨Au 16e, la forteresse médiévale devient un élégant château Renaissance, et au 17e, les Thézan-Vénasque, proches du pouvoir royal, apportent faste et prestige à leur domaine : le château, agrandi sur les remparts de la ville, se mue en palais classique avec de luxueux salons d’apparats, et les jardins sont redessinés par Le Nôtre. Louis XIV y aurait fait halte en 1660, et Beaumarchais y aurait écrit une partie de son ‘Mariage de Figaro’ au 18e.   👉🏻Préservé à la Révolution, Thézan passe aux mains des Marquis Pelletier de Gigondas de La Garde en 1814. 🛁Le docteur Masson le rachète en 1862 et le transforme en lieu de cure thermale pour la bonne société du Second Empire. Une activité poursuivie avec succès par son gendre, le docteur Masquin.   ❗️Mais à la fin des années 1980, le centre de soins, devenu clinique de repos, quitte le château pour des bâtiments plus modernes. Le site est laissé à l’abandon…   … jusqu’en 2019 ! Deux passionnés, Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux, rachètent le château et lancent une restauration ambitieuse, soutenue par la Mission Bern et la Fondation du Patrimoine, pour lui redonner vie et l’ouvrir au public.   📍Aujourd’hui, la visite est une expérience immersive : audioguide ludique et pédagogique, panneaux explicatifs clairs… et bientôt, de nouvelles salles ouvertes, comme l’Orangerie du 19ᵉ siècle en restauration.   ⚠️Un incontournable!