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EXPOSITION 'LES ANNÉES FOLLES DE COCO CHANEL' À MONACO : MODE, MODERNITÉ ET RIVIERA


Exposition Coco Chanel - Monaco
Gabrielle Chanel dans l'escalier de La Pausa, 1838, Roger Schall

Du 19 juin au 28 septembre 2025, la Villa Paloma du Nouveau Musée National de Monaco (NMNM) accueille Les Années folles de Coco Chanel, une exposition inédite consacrée à Gabrielle Chanel, figure emblématique de la modernité au féminin. À travers plus de deux cents pièces – modèles de haute couture, accessoires, œuvres d’art moderne et photographies – le parcours explore la décennie 1920 de Chanel dans toute sa vitalité créative, entre révolution mode, avant-gardes artistiques… et Côte d’Azur !


Car si on connaît l’audace visionnaire de la couturière, qui accompagna les mutations esthétiques, sociales et culturelles des folles années 1920, on le sait peut-être moins, mais Monaco et la Riviera, déjà destinations prisées de la haute société et des artistes d’alors, participeront à inspirer sa liberté de style, sa créativité, et sa mode à la fois fonctionnelle et élégante. C’est d’ailleurs à Monte-Carlo, dans le célèbre et prestigieux Hôtel Ermitage, que Gabrielle Chanel ouvrira sa seconde boutique en 1914 - après Deauville en 1912, et avant Biarritz en 1915. Elle habillera ainsi la princesse Charlotte de Monaco -grand-mère de l’actuel Prince Albert II - au quotidien et même pour son mariage.


 

Perchée sur les hauteurs de Monaco avec une vue spectaculaire sur la Méditerranée, la Villa Paloma, avec son jardin fleuri et son élégance Belle Époque, offre un cadre idéal pour cette exposition unique, orchestrée par la commissaire Célia Bernasconi et déclinée en trois grands axes :

 

  1. « La Vie au grand air », ou comment la vie balnéaire, le goût du sport et la douceur de vivre, de Deauville à la Côté d’Azur, influenceront la révolution d’une mode Chanel alliant liberté de mouvement, confort des matières et raffinement.

  2. « Les Ballets russes », alors régulièrement présentés à Monaco, dont la rigueur délicate et la richesse des textiles inspireront la créativité de Gabrielle, et notamment sa « Collection Russe » de Haute Couture en 1922.

  3. « L’invention du style Riviera » : un style au luxe aussi simple – en apparence – qu’élégant, inspiré par La Pausa, la villa azuréenne de Coco, située à Roquebrune-Cap-Martin, où elle recevra amis et artistes.

 

UNE EXPOSITION CHANEL AU CROISEMENT DES DISCIPLINES

 

Loin d’être une rétrospective mode, le parcours est un hommage à Gabrielle Chanel et à son attachement à la French Riviera, qui fait dialoguer ses créations avec une sélection rare d’œuvres d’art et de documents de l’époque.

 

Trente silhouettes iconiques de la couturière – dont certaines jamais montrées - répondent ainsi aux œuvres d’artistes qui ont côtoyé Coco Chanel, l’ont inspirée - ou qui aurait pu le faire. Les jeux de formes, de couleurs, de matières se confrontent. On retrouve des grands noms de l’art moderne - Pablo Picasso, Sonia Delaunay, Kees Van Dongen, Marie Laurencin, Jean Cocteau, Natalia Gontcharova… ; et des photographes prestigieux, tels Edward Steichen, ou anonymes, témoins de sa mode et de ses années folles.



Ce dialogue sensible entre les disciplines est prolongé tout au long de l’exposition par un espace consacré à l’artiste contemporaine Chloé Royer. Avec Of Limbs and Other Things, elle présente vingt œuvres (sculptures, installations) inspirées de la silhouette des femmes, écho contemporain aux créations de Chanel, qui questionnent à leur tour les représentations du corps féminin.


 

En retraçant les liens entre Chanel, la Côte d’Azur et les avant-gardes, cette exposition révèle une femme en perpétuelle recherche, à l’écoute de son époque. Loin des clichés sur la mode, elle replace la créatrice dans son contexte artistique, social et politique. Une décennie de liberté, d’invention, de métamorphoses. Une exposition intelligente, élégante, comme un parfum d’été sur les hauteurs de Monaco.

 

Et puis, visiter l’exposition Les Années folles de Coco Chanel, c’est aussi profiter du magnifique jardin de la Villa Paloma. Ouvert au public, c’est un vrai paradis où, baignées par le soleil et le parfum des fleurs, se cachent les œuvres d’artistes contemporains, tels Michel Blazy et ses œuvres vivantes, ou Guillaume Aubry et son ‘Regulus’.

 


Cerise sur la gâteau : la vue exceptionnelle sur la baie de Monaco, le port, et le fameux rocher avec son Palais princier, sa cathédrale Notre-Dame-Immaculée, et son musée océanographique.


 

LE PARCOURS DE L’EXPOSITION ‘LES ANNÉES FOLLES DE COCO CHANEL’

 

I – LA VIE EN PLEIN AIR

 

Tout commence à Deauville, haut lieu de villégiature des riches Parisiens, où Gabrielle Chanel ouvre sa première boutique en 1912. Elle y vend des vêtements de sport pour femmes, adaptés à la plage et aux loisirs, et forge une image nouvelle de la femme moderne : une femme plus libre dans des pièces conçues pour le mouvement, avec des matières surprenantes, comme le jersey habituellement utilisé pour les sous-vêtements masculins, et bien plus confortables que les textiles d’usage pour la mode féminine.


 

En 1914, elle inaugure une boutique à Monte-Carlo, dans l’Hôtel Hermitage. Monaco devient pour elle, et pour la haute société de l’époque, un laboratoire de modernité où la mode flirte avec le sport, la vitesse, les arts. On découvre ses liens avec la cliente la plus célèbre du Rocher à l'époque: la princesse Charlotte de Monaco.



En parallèle, Chanel implante une maison de couture à Biarritz dès 1915. Golf, tennis, équitation : sa garde-robe accompagne l’essor du sport féminin. Elle-même sportive, Chanel dessine des vêtements confortables, pensés pour l’action. À Monaco, entre 1921 et 1923, les premières Olympiades féminines résonnent avec cette émancipation par le corps.


Cette section illustre également les premiers liens de Gabrielle avec la scène : en 1922, elle conçoit les costumes de Antigone de Cocteau (son grand ami), puis en 1924 ceux du ballet Le Train bleu, mêlant les talents du peintre Pablo Picasso, du compositeur Marius Milhaud et de Serge Diaghilev, fondateur des Ballets russes. L’univers balnéaire devient alors aussi un terrain d’expérimentation artistique.



On observe aussi ici un portrait de Gabrielle Chanel par la peintre Marie Laurencin. Chanel n'aimera pas ce tableau qu'elle renverra à l'artiste, sans jamais faire appel à son pinceau de nouveau.



En écho à cette première partie de l’exposition, Chloé Royer présente « Heels over Head » (2024), neuf sculptures réalisées à partir de prototypes de souliers, exposés comme dans un défilé de mode.


 

II – BALLETS RUSSES ET INFLUENCE SLAVE : UN SOUFFLE D’AVANT-GARDE

 

C’est à Venise, en 1920, que Gabrielle Chanel rencontre Serge Diaghilev, maître d’œuvre des célèbres Ballets russes qui posent leurs valises à Monte-Carlo après la guerre, par l’intermédiaire de leur amie commune Misia Sert. Cette rencontre marque le début d’une relation intellectuelle et artistique fondatrice. Fascinée par le raffinement et la puissance visuelle des spectacles de Diaghilev, Chanel s’immerge dans la culture slave, qui influencera durablement son esthétique.


Autour des Ballets russes, la scène parisienne s’imprègne d’une véritable russophilie. Costumes brodés, coiffes traditionnelles, tissus tissés main… Diaghilev réunit autour de lui un cercle d’artistes russes - comme Natalia Gontcharova ou Léon Bakst - qui abolissent les frontières entre les arts. Chanel, qui fréquente alors le Grand-duc Dimitri Pavlovitch, ami de Diaghilev, lance en 1922 une « Collection russe » où elle réinvente les formes et ornements traditionnels. Elle y intègre notamment les luxueuses broderies de la société Kitmir, fondée par la Grande-Duchesse Maria Pavlovna.

 

Dans ce même cercle gravite Sonia Delaunay, pionnière de l’abstraction textile. Si sa rencontre avec Chanel n’est pas attestée, leurs trajectoires se croisent. Delaunay développe ses célèbres « tissus simultanés » avec Iliazd, artiste géorgien qu’elle emploie dès 1921. Chanel engage à son tour Iliazd en 1927 à la tête de son atelier Tricots Chanel à Asnières. Pendant six ans, elle lui confie la création de motifs exclusifs, intégrant dans ses collections les recherches de l’avant-garde graphique.

 


Ce dialogue entre mode et graphisme traverse l’exposition, soulignant combien Chanel intégrait les codes de l’avant-garde dans ses créations. Parmi les motifs que l’on peut admirer ici, une autre inspiration : celle des tartans écossais.

 


Ici, l’artiste contemporaine Chloé Royer propose le film « Limb » (2023) qui porte sur écran la métamorphose d’un corps féminin qui, face au reflet de son image, se déforme et devient plastique.


 

III – LE STYLE RIVIERA ET LA PAUSA

 

En 1928, Gabrielle Chanel fait bâtir sa villa La Pausa à Roquebrune-Cap-Martin, non loin de Monte-Carlo. Conçue comme un havre de paix, cette demeure méditerranéenne devient pour elle un refuge intime, un lieu de villégiature entourée de ses amis, artistes et mécènes : le duc de Westminster, Jean Cocteau, Salvador Dalí, Misia Sert, Serge Lifar ou Pierre Reverdy.



Sur les photos prises à La Pausa, notamment pour le Vogue américain, Chanel incarne une élégance nouvelle : marinière, pantalon fluide, cheveux courts, parfois simplement parée de ses colliers de perles. Une allure à la fois simple et audacieuse qui deviendra l’icône du style Riviera ; un chic décontracté, synonyme de liberté.

 

À cette période, Gabrielle Chanel développe aussi ses lignes de parfums et de cosmétiques avec le parfumeur Ernest Beaux, installé à Grasse. Après le lancement du célèbre N°5 en 1921, viennent le N°22, Gardénia, Cuir de Russie ou Bois des Îles. Leurs flacons deviennent des objets de désir, tout comme ses créations vestimentaires. On peut ici en observer des exemplaires, disposés autour de la coiffeuse qu’elle utilisait à la Pausa.



En 1926, Vogue surnomme sa petite robe noire la « Ford » de la mode : une pièce à la fois simple, élégante et universelle. Chanel multiplie alors les robes du soir somptueuses, à sequins, franges ou broderies, que l’on peut contempler ici sur mannequins ou capturées par les photographes Edward Steichen ou le baron de Meyer. Un luxe sobre mais affirmé, reflet de cette décennie où la femme moderne prend pleinement possession de sa silhouette.



Pour répondre à cette dernière section, Chloé Royer présente trois sculptures faisant écho aux accessoires et bijoux Chanel : « Sylph » (2025), une sculpture symbolisant l’allongement du corps de la danseuse, formée d’un cintre, d’un long collier de fines perles et d’une chaînette reliée à un chausson de ballerine ; « Playthings » (2025) qui, comme une poupée surréaliste en forme de fleur, évoque les corps fragmentés de ballerines ; « Poised (Axis) » (2025), un long collier constitué de perles en céramiques et d’éléments en verre évoquant une colonne vertébrale très longue et sans corps, évoquant la citation de Coco Chanel : « Toute l’articulation d’un corps est dans le dos ».



GABRIELLE CHANEL, L’INSTINCT DU STYLE


Gabrielle Chanel naît le 19 août 1883 à Saumur dans le Maine-et-Loire, au sein d’une famille modeste. A la mort de sa mère, quand elle a douze ans, l'histoire raconte qu'elle serait entrée, en 1895, à l'orphelinat de l'abbaye cistercienne d'Aubazine en Corrèze. Rien en le prouve – on sait seulement que ses sœurs y ont été élèves – mais pendant les 6 années qu’elle y aurait passé, elle y aurait appris la couture – comme toutes les jeunes filles de sa condition à l’époque, même si elle s’en défendra toujours, clamant qu’elle n’est pas couturière. La vie rigoureuse de l’abbaye l’aurait influencée pour construire son futur style sobre et épuré.


Si l’on parle au conditionnel, c'est que tout cela n’a jamais confirmé ni infirmé par elle ou d'autres sources. On dit même qu’elle ne serait pas restée à l’abbaye d’Aubazine mais qu’elle aurait d’abord été bonne d’enfants chez une cousine de sa mère à Thiers dans le Puy-de-Dôme, avant de s’inscrire chez les dames chanoinesses de l’Institut Notre Dame de Moulins dans l’Allier, pour échapper à un mariage forcé. Elle s’y serait perfectionnée dans le métier de couseuse avec sa tante Adrienne qui y séjourne aussi et avec laquelle elle ouvrira sa première boutique de chapeau plus tard.

 

Toujours est-il que, l’une comme l’autre des versions de sa jeunesse, ont alimenté la légende de la future Mademoiselle Chanel.

 

En 1903, elle commence à travailler dans une boutique de confection à Moulins dans l’Allier. Très vite, elle sort et côtoie la bonne société de la ville. Elle y rencontre des officiers qu’elle suit dans différents lieux de la vie mondaine de la région. Ils la surnomment «Coco» car pour se faire de l’argent, elle leur chante souvent une chanson célèbre de l’époque «Qui qu'a vu Coco dans l'Trocadéro?». Un surnom qu’elle gardera jusque dans les initiales de sa marque.

 

Mais à Moulins, elle rencontre surtout le riche Étienne Balsan, ancien officier désormais éleveur de chevaux de courses. Elle découvre avec lui la haute société, en apprend les codes, et côtoie les hommes du monde, dont un certain Arthur Capel, surnommé «Boy» Capel. Cet homme d’affaires anglais devient son amant - il le restera pendant 10 ans - et elle le suit à Paris en 1909. Elle y ouvre son premier atelier de chapeau, et il lui offre sa première boutique «Chanel-Modes» en 1910 au 21, rue Cambon.

 

Sa renommée grandit. Elle ouvre une boutique à Deauville en 1912, une autre à Monte-Carlo (Monaco) au sein du prestigieux Hôtel Ermitage, et une troisième à Biarritz en 1915, dans ces villes où la haute société d’avant-guerre prend du bon temps. En 1918, après la Première Guerre Mondiale, elle ouvre sa maison de couture au 31, rue Cambon, à Paris. Une adresse qui devient emblématique.

 

En 1921, elle lance son célèbre parfum N°5, avec l'apparition, pour la première fois, du logo des deux «C». Puis en 1924, elle inaugure sa première ligne de maquillage, et une ligne de bijoux fantaisie (fantaisie par opposition à la haute joaillerie). Le succès grandit en France et à l’international, notamment aux Etats-Unis.

 

En 1939, le début de la Seconde Guerre Mondiale oblige la Maison Chanel à fermer. En 1944, elle est arrêtée au Ritz où elle réside, en raison de sa liaison avec un officier allemand. Elle est relâchée rapidement, mais vivra loin du monde pendant 10 ans, notamment en Suisse.

 

En 1953, Gabrielle Chanel rouvre sa Maison de Couture et lance sa première nouvelle collection le 5 février 1954. Le succès est au rendez-vous et mondial, jusqu’à sa mort le 10 janvier 1971 dans sa chambre du Ritz.


 

Plus d’informations sur Gabriel Chanel sur le site de la Maison Chanel.

 

POURQUOI LES DEUX ‘C’ ENTRELACES DE CHANEL ?

 

Au-delà de représenter les initiales de Coco Chanel, savez-vous que le logo aux doubles C entrecroisés aurait plusieurs origines ? On dit d’abord que Gabrielle Chanel se serait inspirée des «C» également entrelacés des pavés et vitraux de l’Abbaye cistercienne d'Aubazine en Corrèze où elle aurait étudié.

 

Mais une autre hypothèse, plus plausible, raconte que le célèbre logo serait en réalité issu du Château de Crémat, à Nice, qui appartenait à une amie de Gabrielle Chanel. En visite dans les années 1920, la créatrice aurait remarqué ce symbole sur les façades du château et demandé l’autorisation de s’en servir pour emblème de sa Maison de Couture.

 

LE NMNM ET LA VILLA PALOMA : ART ET ÉLÉGANCE SUR LES HAUTEURS MONÉGASQUES

 

Créé en 2009, le Nouveau Musée National de Monaco (NMNM) est une institution dédiée à la création contemporaine et à l’histoire de l’art des 19e et 20e siècles. Il se déploie sur deux sites : la Villa Sauber, près du Grimaldi Forum, en contrebas de la ville, et la Villa Paloma, où se tient cette exposition estivale.

 

Ancienne demeure de style Belle Époque du boulevard du Jardin Exotique, empreinte du charme intemporel méditerranéen, la Villa Paloma se distingue par sa programmation exigeante, aux croisements de l’art moderne, la création contemporaine et le patrimoine.

 


MON AVIS


J'ai découvert le Nouveau Musée National de Monaco et la Villa Paloma en même temps que cette exposition. Les lieux sont magnifiques et  froment un écrin parfait pour évoquer la Riviera chic et culturelle dont Chanel fut l’une des icônes.


Avec « Les Années folles de Coco Chanel », la commissaire Célia Bernasconi signe ainsi un accrochage à la fois rigoureux et sensible. Le dialogue entre les modèles Chanel et les œuvres d’art crée des correspondances visuelles et narratives qui parlent à notre époque, tandis que les sculptures de Chloé Royer, en bronze, verre et céramique, posent un regard contemporain sur les enjeux de représentation du corps féminin, en écho aux audaces de Chanel.


Je vous recommande vivement cette exposition si vous avez la chance de passer sur la Côte d'Azur cet été.


Plus d’informations sur le site du Nouveau Musée National de Monaco.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

 

  • Quoi ? « Les Année Folles de Coco Chanel »

  • Où ? Villa Paloma, Nouveau Musée National de Monaco

    56, boulevard du Jardin Exotique - 98000 Monaco

  • Quand ? Du 19 juin au 28 septembre 2025

    Tous les jours de 10h à 18h

    Horaires d’été, juillet et août : 11h - 19h

  • Combien ? Entrée : 6€

    Gratuit pour les moins de 26 ans, groupes scolaires et groupes d’enfants, Monégasques, membres ICOM et CIMAM, demandeurs d’emploi sur justificatif, personnes en situation de handicap

    Entrée gratuite tous les dimanches

 

Tous les informations sur le site du Nouveau Musée National de Monaco.

1 Comment


Osborn Tyler
Osborn Tyler
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