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GABRIELLE CHANEL. MANIFESTE DE MODE AU PALAIS GALLIERA

Dernière mise à jour : 13 oct. 2020


Vous connaissez tous Chanel, la marque de luxe française connue dans le monde entier. Vous connaissez bien sûr aussi Karl Lagerfeld, son Directeur Artistique qui l’a relancé en 1983 et qui l’a si dignement représenté pendant plus de 36 ans, jusqu’à sa mort le 19 février 2019.

Mais connaissez-vous sa fondatrice ? Celle qui en ce début de vingtième siècle bouleversa le monde de la mode : Gabrielle Chanel. Coco, pour les intimes. Mademoiselle Chanel pour l’éternité.

Pour mieux connaître cette personnalité légendaire, dont le talent et les innovations créatives ont influencé durablement la mode du XXème siècle, jusqu’à aujourd’hui, je me suis rendu au Palais Galliera. Le Musée de la Mode de Paris rouvrait ses portes le 1er octobre dernier pendant la Fashion Week parisienne avec une exposition en hommage à Mademoiselle : Gabrielle Chanel. Manifeste de Mode. Une exposition où je vous invite aujourd’hui, et que vous pourrez découvrir par vous-même jusqu’au 14 mars 2021.

« Gabrielle Chanel devint une légende de son vivant, une légende qu’elle tissa elle-même et contribua de développer tout au long de sa carrière. […] Gabrielle Chanel. Manifeste de Mode est le première rétrospective dédiée à la créatrice jamais organisée à Paris. Elle vise à analyser son parcours professionnel, la naissance et l’évolution de son célèbre style, les caractéristiques de son œuvre et son apport à l’histoire de la mode. » C’est ainsi que Miren Arzalluz, Directrice du Palais Galliera, définit l’essence de cette exposition.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons quelques dates importantes de la vie de la créatrice.

Gabrielle Chanel, biographie

Gabrielle Chanel naît le 19 août 1883 à Saumur dans le Maine-et-Loire, au sein d’une famille modeste. A la mort de sa mère, quand elle a douze ans, l'histoire raconte qu'elle serait entrée en 1895 à l'orphelinat de l'abbaye cistercienne d'Aubazine en Corrèze. Pendant les 6 années qu’elle y aurait passé, elle y apprend la couture. La vie rigoureuse de l’abbaye l’aurait inspirée pour construire son futur style sobre et épuré. Pour créer son fameux logo, elle se serait aussi inspirée des « C » entrelacés des pavés et vitraux de l’Abbaye.

Si je parle au conditionnel, c'est que tout cela n’a jamais confirmé ni infirmé par elle ou d'autres sources. On dit même qu’elle ne serait pas restée à l’abbaye d’Aubazine mais qu’elle aurait d’abord été bonne d’enfants chez une cousine de sa mère à Thiers dans le Puy-de-Dôme, avant de s’inscrire chez les dames chanoinesses de l’Institut Notre Dame de Moulins dans l’Allier, pour échapper à un mariage forcé. Elle s’y serait perfectionnée dans le métier de couseuse avec sa tante Adrienne qui y séjourne aussi et avec laquelle elle ouvrira sa première boutique de chapeau plus tard.

Toujours est-il que l’une ou l’autre de ces versions de sa jeunesse participent à la légende de la future Mademoiselle Chanel.

Point anecdote ! Au-delà de représenter les initiales de Coco Chanel, Le célèbre logo des deux «C» entrelacés serait en réalité issu du Château de Crémat, à Nice, qui appartient à une amie de Gabriel Chanel. En visite dans les années 1920, la créatrice aurait remarqué ce symbole sur les façades du château et demandé l’autorisation de s’en servir pour emblème de sa Maison de Couture.

En 1903, elle commence à travailler dans une boutique de confection à Moulins. Très vite, elle sort et côtoie la bonne société de la ville. Elle y rencontre des officiers qu’elle suit dans différents lieux de la vie mondaine de la région. Ils la surnomment « Coco » car elle leur chante souvent une chanson célèbre de l’époque « Qui qu'a vu Coco dans l'Trocadéro ? ». Mais elle y rencontre surtout le riche Étienne Balsan, ancien officier désormais éleveur de chevaux de courses. Elle découvre avec lui la haute société, en apprend les codes, et côtoie les hommes du monde, dont un certain Arthur Capel, surnommé « Boy » Capel. Cet homme d’affaires anglais devient son amant -il le restera pendant 10 ans- et elle le suit à Paris en 1909. Elle y ouvre son premier atelier de chapeau, et il lui offre sa première boutique « Chanel-Modes » en 1910 au 21, rue Cambon.

Sa renommée grandit. Elle ouvre une boutique à Deauville en 1912 et une autre à Biarritz, dans ces villes où la haute société d’avant-guerre prend du bon temps. En 1918, après la Première Guerre Mondiale, elle ouvre sa maison de couture au 31, rue Cambon, à Paris. Une adresse qui devient emblématique. En 1921, elle lance son célèbre parfum N°5, avec pour l'apparition pour la première fois du logo des deux « C ». Puis en 1924, elle inaugure sa première ligne de maquillage, et une ligne de bijoux fantaisie (fantaisie par opposition à la haute joaillerie). Le succès grandit en France et à l’international, notamment aux Etats-Unis.

En 1939, le début de la Seconde Guerre Mondiale oblige la Maison Chanel à fermer. En 1944, elle est arrêtée au Ritz où elle réside, en raison de sa liaison avec un officier allemand. Elle est relâchée rapidement, mais vivra loin du monde pendant 10 ans.


En 1953, Gabrielle Chanel rouvre sa Maison de Couture et lance sa 1ère nouvelle collection le 5 février 1954. Le succès est au rendez-vous, mondial, jusqu’à sa mort le 10 janvier 1971 dans sa chambre du Ritz.


Gabrielle Chanel. Manifeste de Mode: la visite

Commençons maintenant notre visite. L’exposition s’articule en deux parties : une thématique plus chronologique de ses collections, et une partie consacrée aux codes et modèles phares de la Maison Chanel.

Gabrielle Chanel, la construction d’une légende de la mode


Nous entrons donc dans le Palais Galliera. Pour information, il faut réservé son créneau horaire de visite. Pour ma part, j’y suis allée entre midi et deux. C’était parfait ! Le gros des visiteurs est arrivé après.

Nous pénétrons dans la première partie de l’exposition qui présente les collections et créations de Gabrielle Chanel dans un ordre chronologique. L’atmosphère est assez sombre pour mieux mettre en lumière les pièces proposées. Les informations et textes explicatifs qu’on y trouve sont plutôt clairs. Je regrette cependant qu’il fasse parfois trop sombre au point de ne pas toujours bien lire les cartels de présentation des différentes pièces.

La visite commence en 1910. Ce qui définit Gabrielle Chanel dès ses débuts, à l’aube du XXème siècle, et dans toute sa vie de créatrice, c’est certainement l’insoumission. Une insoumission aux codes imposés par la mode, aux tendances et aux stéréotypes des canons de beauté de la femme.

Femme Dandy dans sa jeunesse, elle choisit de s’habiller en tailleur masculin pour s’affranchir de la rigidité de l’époque qui impose aux femmes le corset. Elle peut ainsi évoluer dans des vêtements qui lui offrent une vraie liberté de mouvements.

Car Gabriel Chanel crée avant tout pour elle. Rêvant de liberté pour elle et toutes les femmes, elle crée et porte ses vêtements qu’elle imagine fonctionnels, sobres et élégants, mais surtout confortables à l’image de la garde-robe masculine. Elle s’inspire pour cela des tenues de sport qu’elle réinterprète pour une femme audacieuse et libre.

Ainsi, dans les années 1910, elle propose une mode sportive et de plein air dans ses boutiques de Deauville et Biarritz. On y trouve la fameuse marinière qu’elle crée en 1916 et que l’on découvre dans l’exposition : légère et confortable, elle est en jersey de soie, une matière jusqu’alors réservée aux sous-vêtements. Sa coupe est simple, loin du corps. On n’y trouve ni ornement, ni pinces qui contraignent. On est ici dans le symbole de la libération du corps prônée par Chanel.


La fin de la Première Guerre Mondiale accentue ce besoin d’aisance dans le vêtement. Elle utilise alors des matières plutôt communes, jusque-là peu voire pas utilisées dans la mode féminine : la maille, comme le jersey -utilisé pour les vêtements fonctionnels ou les sous-vêtements-, ou le tweed, issu des vestes de tailleurs homme anglais. Des matières souples ou fluides, à l’opposé des soieries, des velours, des dentelles et autres broderies des Maisons de Couture d'alors, comme peut le proposer Paul Poiret par exemple.


Poursuivons la découverte de la créatrice dans les années 1920. C’est à cette époque que Gabrielle Chanel développe une mode minimaliste, et son style intemporel et reconnaissable. Les coupes respectent le corps de la femme. Ses modèles sont élégants, mais sans fioriture, nets et sobres. Les matières sont souples. La palette de couleurs est subtile et nuancée : blanc, beige, noir, bleu nuit ou rouge, avec peu d’imprimés ou de broderies ostentatoires, exception faite des fleurs qui agrémentent nombre de ses créations pour apporter de la fraîcheur. C’est l’équilibre entre la simplicité des matières, le choix de coupes et silhouettes élégantes, raffinées mais confortables, et les tonalités sobres mais chic de ses créations qui fait le style Chanel qui va perdurer encore aujourd’hui.


En témoigne la célèbre petite robe noire Chanel qui naît en 1926. Une forme simple, et une couleur noire jusqu’alors utilisée uniquement pour le deuil, mais qui apparaît ici comme le comble de l’élégance. Une révolution donc.

C’est aussi dans les années 1920 que Gabrielle Chanel lance les « deux-pièces pour toutes les heures ». Elle s’inspire encore une fois du vestiaire masculin et inaugure les prémices du célèbre tailleur Chanel. Ces ensembles peuvent être portés tout au long de la journée, contrairement à l’usage qui voulait que dans la haute société, les femmes se changent plusieurs fois par jour, pour chaque occasion.


Point anecdote ! D’où vient Le parfum Chanel N°5 lancé en 1921 ?

Comme sa mode, le parfum de Gabrielle Chanel est innovant. Coco Chanel le réalise avec l’aide du parfumeur Ernest Beaux. Contrairement à ceux de son époque, le N°5 est un parfum construit, qui ne renvoie pas à une fragrance connue, mais qui en mélangeant plusieurs essences et senteurs apparaît plus abstrait. Il se compose de pas moins de 80 ingrédients comme l’ylang-ylang, le jasmin de Grasse (Chanel y possède toujours des cultures de cette fleur), la rose de mai ou le bois épicé. Le flacon lui-aussi casse les codes de l’époque. Les bouteilles de parfums sont plutôt très travaillées dans les années folles. Chanel propose un flacon épuré, anguleux, simple, et son nom « le N°5 » parce qu’il est issu de la cinquième proposition faite lors de sa création, ajoute à la sobriété de l’ensemble. En 1952, alors qu’un journaliste lui demande ce qu’elle porte la nuit, Marilyn Monroe répondra « Seulement Chanel N°5 ». Le parfum entre dans la légende.

On continue le parcours de l’exposition par les collections des années 1930.

Dans les années 1930, Chanel assoie son style qui valorise le corps sans le contraindre sous la rigidité ou l’accumulation d’ornements. Gabrielle propose une mode libre donc, à la fois chic et moderne, avec des pièces simples dans le choix des matières, des coupes ou des nuances de couleurs, mais élégantes dans les détails : les incrustations de motifs, comme les nœuds brodés ou en trompe-l’œil ton sur ton, ou l’utilisation de paillettes monochromes qui recouvrent l’intégralité du vêtement, ajoutent du chic à la sobriété.


Apparaissent ainsi au milieu des années 1930 chez Chanel les robes de soirée unies, conçues dans des matières légères comme les mousselines et crêpes de soies, les tulles ou les dentelles, et entièrement rebrodées de paillettes, de franges ou même de plumes. Si les coupes sont simples et fluides, le poids des paillettes assure un certain aplomb de la silhouette, tandis que les franges ou les perles accompagnent le mouvement avec justesse et élégance.


Point anecdote ! En 1932, Chanel détonne avec sa première collection de haute joaillerie. Jusqu’alors, Gabrielle Chanel prônait uniquement le bijoux fantaisie, pour finir avec élégance et simplicité les silhouettes qu’elle propose. Elle présente cette collection de bijoux en diamants dans sa boutique du 29, rue du Faubourg Saint-Honoré, à Paris, ce qui rompt une fois de plus avec les habitudes. Les bijoux sont richement sertis de diamants, mais les lignes graphiques sont, elles, simples et légères. L’exposition présente la broche comète, une sublime étoile en diamants.

Revenons à l’histoire de la Maison Chanel. Après la Seconde Guerre Mondiale et dix ans d’absence, Gabrielle Chanel rouvre sa Maison de Couture en 1953. Elle lance alors en 1954 son célèbre tailleur en tweed qui est aujourd’hui encore une pièce emblématique de la mode.

Il s’inspire bien sûr des tailleurs masculins pour son aspect pratique, son confort et l’utilisation de matières comme le tweed. Mais c’est une pièce avant tout élégante, à porter tout au long de la journée, et qui s’adapte à tous les âges.

Dans sa version classique, le tailleur Chanel c’est une veste à deux ou quatre poches, une jupe et une blouse. Il en existe de multiples variantes qui vont jusqu’à des versions pour le soir dans des matières plus luxueuses. Ce tailleur est cependant bien différent de ceux que l’on trouve alors. La veste ressemble à un cardigan, plus souple car non cintrée ni entoilée (habituellement, une toile plus rigide est cousue ou « entoilée » au tissu des vestes pour leur donner de la rigidité). Les mouvements des bras sont libres. Une chaînette en métal doré est également cousue dans l’ourlet de la veste pour assurer l’aplomb du vêtement. Ainsi, on peut bouger tout en sachant que la veste reprendra sa place et sa forme initiale grâce à cette astuce discrète mais qui fait toute la différence. La jupe, quant à elle, se présente sous différentes formes, mais elle garantit d’aplatir les hanches tout en laissant le corps mobile.


Dans les années 1950 et 1960, Chanel reprend et décline ses grands principes d’une mode sobre, pratique, confortable, et pourtant chic et élégante. La petite robe noire se réinterprète, agrémentée de bijoux et autres accessoires. Des accessoires qui continuent à se développer et à jouer un rôle crucial dans les collections de la Maison.



Ainsi, de 1954 jusqu’à la mort de sa créatrice, le succès de la Maison Chanel ne se démentira pas. Un succès qui a su perdurer avec le talent de Karl Lagerfeld, et aujourd’hui de sa Directrice Artistique, Virginie Viard.

Après cette première partie consacrée aux collections de Gabrielle Chanel et à la naissance du style de la Maison Chanel, la visite se poursuit en sous-sol, dans la nouvelle aile créée lors des travaux du musée : l’aile Gabrielle Chanel, justement.

Chanel : style, codes et accessoires

Cette partie de l’exposition nous propose de découvrir les codes emblématiques de la Maison Chanel, et notamment l’importance des accessoires.

Car pour Gabrielle Chanel, l’accessoire est fondamental pour finir une silhouette. Mais toujours dans un souci de confort et de liberté de mouvement. Ainsi dès les années 1910, alors que les femmes portent de très larges chapeaux ou capelines, Gabrielle Chanel emprunte au vestiaire masculin le canotier qui restera un accessoire récurrent dans les collections de la Maison.

Revenons aux codes de la Maison Chanel. Nous les découvrons maintenant le long d'un parcours de visite très bien structuré dans les galeries de briques voutées du musée. On y trouve :

  • Le sac matelassé. Crée en 1955, le sac 2.55 est conçu pour faciliter la vie des femmes. L’intérieur est multi-poche pour mieux s’y retrouver, la bandoulière en métal est traversée par un lien en cuir pour éviter le bruit de cliquetis du métal, le fermoir en tourniquet est facile d’utilisation et pratique.

  • La petite robe noire. J’en ai déjà parlé, mais c’est un incontournable par sa simplicité et son élégance. Et on peut l'agrémenter à loisir selon les circonstances.

  • Le soulier bicolor. Il est créé en 1957 en collaboration avec divers chausseurs. Chanel s’associera finalement à Massaro pour finaliser le modèle que nous connaissons tous. Toujours dans un souci pratique, ce soulier beige allonge la jambe, tandis que le bout noir évite les salissures.

  • Les bijoux fantaisie. Je vous parlais des accessoires et de leur importance dès les années 1920 chez Chanel. L’accumulation de bijoux est un indispensable pour la créatrice, même si cela peut paraître contradictoire avec la simplicité qu’elle prône. En réalité, l’utilisation de bijoux fantaisie permet une grande liberté à la femme qui les porte. Une liberté créative par le jeu des matières et des couleurs : en fonction des bijoux choisis, on peut changer sa tenue, agrémenter sa silhouette selon l’humeur ou la situation. Pour structurer les vêtements, Gabrielle Chanel accumule les bijoux, broches, colliers, ceintures, boutons fantaisies…. et puisqu’ils sont fantaisies, ils sont plus abordables, donc on peut en posséder tout une collection. Chanel lance sa collection de bijoux fantaisie en 1924. En pâte de verre, en métal ou résine, ces bijoux trouvent leurs inspirations dans l’histoire -le Moyen-Âge de Charlemagne, Byzance, Venise, la Perse ; dans les signes du zodiaque dont celui de Coco, le lion ; dans le monde végétal -fleurs, feuilles, glands. L’exposition en présente une très belle et impressionnante collection.

  • Le Camélia. C’est l’emblème de la Maison dès 1913 parce qu’il est délicat, mystérieux et élégant à la fois.

  • Les chaînes. Qu’elle soit bijou, ceinture, anse de sacs, ou même à l’intérieur des vestes de tailleur, la chaînette est un élément que l’on retrouve dans toutes les collections, chaque saison.

  • Les perles. Symbole de luxe, les colliers et sautoirs de perles sont associés aux tweeds et autres matières plus communes. Il s’agit toujours de cet équilibre entre élégance et simplicité. Les perles de Chanel peuvent être vraies… ou en toc !

  • Le Tweed. Cette matière rugueuse, utilisée habituellement pour des vêtements de campagne, est reprise par Gabrielle Chanel pour sa solidité, son côté pratique et fonctionnel. Ce tweed est décliné d’infinies façons chaque saison.

La visite s’achève donc ainsi, dans une salle-couloir voutée où sont présentées des pièces remarquables issues du patrimoine de la Maison Chanel ou de collections privées : robes du soir, tailleurs, bijoux…


Mon avis sur cette exposition


Je recommande cette exposition. D'abord pour toutes celles et ceux qui sont passionnés de mode, bien sûr. C’est une rétrospective indispensable pour tout connaître de l’histoire de la Maison Chanel et de ses codes. Mais je la conseille aussi à toutes celles et ceux qui s’intéressent plus généralement à la culture du XXème siècle et à ses évolutions.

En effet, à travers l’exposition Gabrielle Chanel. Manifeste de Mode, on traverse les époques, on y appréhende les mœurs et contraintes sociales de la première moitié de ce siècle mouvant, et on y aborde aussi les évolutions de la condition féminine.

Chanel, c’est une marque, mais c’est aussi et surtout une créatrice, Gabrielle ou Coco, qui a bouleversé les codes établis au point d’influencer les générations qui ont suivi et de laisser une empreinte indélébile dans la mode d’aujourd’hui.

J’ai également beaucoup aimé la scénographie. Les pièces sont mises en valeur et les explications sont claires. Je regrette juste qu’il fasse parfois trop sombre, et que les espaces de circulations soient un peu étroits par endroit.

Informations pratiques

Retrouvez toutes les informations sur cette exposition qui se teint du 1er octobre 2020 au 14 mars 2021 sur le site du Palais Galliera – Musée de la Mode de la Ville de Paris.

Jours et heures d’ouverture :

  • Du mardi au dimanche de 10h à 18h

  • En nocturne le jeudi et le vendredi jusqu'à 21h

Tarifs :

  • Plein tarif : 14€

  • Tarif réduit : 12€

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