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EXPOSITION : « TRÉSORS ET COULISSES DU CHÂTEAU DE SCEAUX. HISTOIRE D’UNE COLLECTION » AU DOMAINE DE SCEAUX

Les Quatre Saisons, Carmonelle, 1798
Les Quatre Saisons, Carmonelle, 1798

Cet automne et tout au long de l’hiver, le Domaine de Sceaux (92) dévoile ce qu’on ne voit jamais : les coulisses d’un musée, l’histoire d’une collection patiemment construite depuis près d’un siècle, et des dizaines d’œuvres restées jusqu’ici en réserve. Présentée aux Anciennes Écuries, du 19 septembre 2025 au 22 mars 2026, l’exposition Trésors et coulisses du château. Histoire d’une collection invite à découvrir plus de 150 œuvres, dont certaines exposées pour la première fois.

 

C’est un parcours rare, sensible et passionnant, où l’on mesure combien un musée est un organisme vivant: on y inventorie, on conserve, on restaure, on étudie… et ici, à Sceaux, on y protège plus de 15 000 objets, dont seulement 800 sont visibles en permanence au château.


 

Le visiteur découvre ainsi l’envers du décor, l’évolution de la collection depuis l’ouverture du musée de l’Île-de-France en 1937, les dons majeurs, les achats, les trésors insoupçonnés… mais aussi le travail des équipes, de la conservation à la médiation.

 

Parmi les pièces phares, une œuvre exceptionnelle attire l’attention: le transparent des Quatre Saisons de Carmontelle, un dessin de plus de 40 mètres de long, rarement présenté, et qui reste l’un des plus fascinants témoins de l’art des « transparents » du 18ᵉ siècle.



Une exposition pour explorer l’histoire du lieu autant que la vie matérielle des œuvres, et comprendre la richesse d’un musée dont l’identité s’est patiemment affirmée autour de ses grandes figures: Colbert, la duchesse du Maine, le duc de Penthièvre, les Trévise.

 

PARCOURS DE L’EXPOSITION

 

À travers plusieurs salles thématiques, le visiteur découvre des œuvres restaurées récemment, des pièces sorties des réserves pour la première fois, ou encore des documents permettant de comprendre le patient travail du musée.

 

Ces « coulisses » mettent en valeur la diversité des techniques et des matériaux réunis à Sceaux: peintures, arts décoratifs, mobilier, archives iconographiques…

 

L’exposition révèle également la manière dont se construit une collection patrimoniale: choix des acquisitions, restaurations, conservation préventive, recherches scientifiques. Autant d’étapes qui participent à la vie d’un musée et que le public peut ici approcher de plus près.

 

PARTIE I - CONSTRUIRE UNE COLLECTION

 

Cette première section raconte comment s’est formée la collection du musée depuis 1937, lorsqu’il ouvrit sous le nom de « musée de l’Île-de-France » avec l’ambition de devenir un « musée Carnavalet des champs » - Carnavalet est le musée de l’Histoire de la Ville de Paris.



On y découvre les grands modes d’acquisition - achats, dons, legs - et l’enrichissement progressif du fonds autour de l’histoire du domaine. Les donations majeures du 20ᵉ siècle, les liens avec le musée Carnavalet, ou encore des pièces exceptionnelles comme les Otages de Fautrier et le transparent de Carmontelle y sont présentés.

 

La section met également en lumière des étapes techniques essentielles, comme la tenue de l’inventaire, pierre angulaire de la gestion des collections.

 

PARTIE II - TRÉSORS CONNUS ET MÉCONNUS DU CHÂTEAU DE SCEAUX

 

Dans cette seconde partie, l’exposition dévoile ce que les salles permanentes du château ne peuvent montrer : des œuvres fragiles, insolites ou trop nombreuses pour trouver leur place au musée. Ces « trésors », soigneusement conservés au fil des décennies, racontent l’histoire du domaine autant que les évolutions du musée. Peintures, objets d’art, pièces populaires ou documents rares forment ici un portrait vivant, surprenant et parfois inattendu du patrimoine de Sceaux.

 

DES STARS INSOUPÇONNÉES

 

Parmi les quelque 15 000 œuvres conservées à Sceaux, certaines ne peuvent être exposées en permanence pour des raisons de fragilité ou de place. L’exposition leur offre enfin une scène à la mesure de leur singularité : tableaux rares, scènes de genre inattendues, ou œuvres prêtées régulièrement à d’autres musées en France et à l’étranger.


 

Le visiteur retrouve ainsi des pièces devenues emblématiques, comme La Foire de Saint-Cloud de Jean Veber ou L’Événement du 8 mai 1842 d’A. Provost - œuvres récemment valorisées dans des expositions partenaires, et dont la présence révèle la diversité artistique des collections du château .

 

LE PATRIMOINE POPULAIRE

 

Autre facette surprenante : les objets issus des modes de vie franciliens d’autrefois, hérités de la vocation du premier musée de l’Île-de-France.



Ici, place aux « vedettes » inattendues : une fontaine à coco, une boîte à oublies, ou encore des maquettes pédagogiques provenant de l’École des Ponts et Chaussées.

 

Patrimonialisés après avoir servi au quotidien, ces objets portent les marques du temps, et racontent une histoire sociale, artisanale et populaire que l’exposition remet en lumière avec tendresse et précision.

 

LE CENTRE DE DOCUMENTATION

 

Créé en 1951, ce centre conserve l’immense ensemble documentaire du musée : dessins, estampes, photographies, cartes postales, ouvrages et dossiers accumulés au fil des décennies.

 


Conçu à l’origine comme un cabinet d’arts graphiques, il est devenu un outil scientifique essentiel, rassemblant des milliers de documents - dont certains d’une grande valeur, tels que des photographies d’Eugène Atget, aujourd’hui intégrées aux collections.

 

L’exposition dévoile ainsi l’importance de ce fonds, complément discret mais indispensable aux œuvres présentées au public

 

PARTIE III — À L’OMBRE DES RÉSERVES

 

Cette dernière section plonge au cœur des réserves, où sont conservées plus de 14 000 œuvres, dans des conditions strictes de température, de lumière et d’humidité. Le visiteur comprend le rôle crucial de la conservation préventive, qui stabilise l’environnement des objets (contrôle climatique, lutte contre les insectes, limitation de la lumière).

 

On découvre aussi la conservation curative et la restauration, avec ses règles déontologiques - interventions réversibles, respect de l’histoire matérielle de l’objet, documentation complète.



Enfin, la section explique le récolement décennal, procédure obligatoire pour tous les musées de France, qui consiste à vérifier l’état, la localisation et la conformité de chaque œuvre. Un travail de longue haleine mené par les équipes du château et dont l’exposition montre les coulisses.

 

FOCUS — LES QUATRE SAISONS DE CARMONTELLE

 

Présentée dans l’exposition, cette œuvre spectaculaire et fragile - une bande de papier de plus de 40 mètres de long - illustre une suite de paysages d’Île-de-France représentant le cycle des saisons. Conçu pour être déroulé devant une source lumineuse, ce « transparent » offrait autrefois un véritable spectacle visuel et sonore.



Peu altérée malgré sa fragilité, c’est aujourd’hui la plus longue œuvre de ce type conservée au monde.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

 

  • Quoi ? Trésors et coulisses du château. Histoire d’une collection

  • Où ? Anciennes Écuries du Domaine départemental de Sceaux

    Allée d’Honneur, 92330 Sceaux

  • Quand ? Du 19 septembre 2025 au 22 mars 2026

    Ouvert tous les jours sauf le lundi et certains jours fériés

    • Du 1er mars au 31 octobre : 14h–18h30

    • Du 1er novembre au 28 février : 13h–17h

  • Combien ? Parcours de visite permanent

    • Plein tarif : 5 €

    • Tarif réduit : 4 €

  • Exposition temporaire

    • Plein tarif : 5 €

    • Tarif réduit : 4 €

  • Parcours de visite permanent + exposition temporaire

    • Plein tarif : 6 €

    • Tarif réduit : 5 €

 

Plus d’informations sur le site officiel du domaine de Sceaux.

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