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Les Chiffres Royaux... c'est quoi?


Le « Chiffre Royal » : vous savez ce que c’est ?


Alors non, on ne parle pas de l’âge du roi ou de la reine, ni du montant de leur fortune.


En réalité, le chiffre des rois et reines de France, c’est en quelque sorte leur signature officielle, leur symbole.



Ce chiffre, on le retrouve sur leurs châteaux, dans la décoration de leurs appartements, sur certains meubles ou objets... Bref, c’est le moyen pour eux de dire : « je suis passé dans ce château », « je suis chez moi ici », « ce meuble m’appartient », ou encore « cette aile du palais, c’est moi qui l’ai faite construire » …


Ces chiffres se composent pour la plupart des initiales des souverain.e.s. Ils peuvent être accompagnés d’un emblème qui représente et valorise les qualités du Roi ou de la Reine.


Pour que vous compreniez bien, voici quelques chiffres royaux et impériaux croisés lors de mes visites.

  • Un M et un A majuscules entremêlés : on est chez Marie-Antoinette (1755-1793). Ici, un chiffre aperçu sur les boiseries dorées de sa bibliothèque privée dans ses petits appartements intérieurs de Versailles (photo 1), et un autre sur l’escalier du Petit Trianon (photo 2).

  • Un F majuscule et une salamandre : ce sont le chiffre et l’emblème de François 1er (1494-1547). Pourquoi la salamandre ? A l’époque, cet animal est symbole d’immortalité et d’invincibilité. Ici, le chiffre du Roi provient de la Galerie François 1er (photos 3 et 4) et d’un volet (photo 5) du Château de Fontainebleau.

  • Un H et un croissant de Lune : nous sommes chez Henri II, fils de François 1er. Le H de Henri est associé au croissant de lune qui symbolise sa devise : « Donec totum impleat orbem », soit « jusqu’à ce qu’il [le croissant] remplisse tout le disque », i.e. jusqu’à ce que le Roi remplisse le monde entier de sa gloire. Ici, des exemples à Fontainebleau, dans la magnifique salle de Bal (photos 6 et 7) et dans la Chapelle Saint-Saturnin (photo 8).

  • Un H et un C (ou D ?) : c’est un autre chiffre d’Henri II qui a fait polémique : le H d’Henri II et le C de sa femme Catherine de Médicis, entremêlés. Mais si on regarde bien, ce chiffre ressemble également à un H et un D entremêlés : le D de Diane de Poitiers, maîtresse du roi. Scandale ! (photo 9, prise dans la Rotonde des salles Saint-Louis à Fontainebleau).

  • Un H et un O : nous sommes chez Henri d’Orléans, duc d’Aumale, fils du Roi des Français Louis-Philippe d’Orléans (Monarchie de juillet 1830-1848). La photo (n°10 ) est issue du Château de Chantilly qu’il a entièrement restauré au 19e siècle.

  • Deux L en miroir : le chiffre de Louis XIV, avec bien sûr comme emblème l’astre solaire pour le Roi Soleil. Ici à Versailles (photos 11 et 12).

  • Le N et le E : les chiffres sont aussi impériaux, comme le N de Napoléon III et la E de l’impératrice Eugénie, accompagnés souvent de l’aigle impériale hérité de Napoléon 1er qui l’a emprunté aux légions romaines. Ici (photos 13, 14, 15 et 16), à l’Opéra Garnier, à Paris, monument symbolique du Second Empire (1852-1870) ; ou à Fontainebleau dans la Galerie des Fastes (photo 17).

  • Le N de Napoléon 1er mais aussi l’aigle impériale et l’abeille impériale, symbole d’immortalité et de résurrection. Ici sur le trône impérial du Louvre (photo 18) ou sur celui de Fontainebleau et sur les éléments de décor qui l’encadrent (photo 19).

Il en existe bien d’autres, mais ceux-là sont de beaux exemples.


Des anecdotes comme celle-ci, vous pouvez en retrouver ici, dans les articles et le podcast disponibles sur mon blog et sur les plateformes habituelles de podcasting.


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