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Photo du rédacteurIgor Robinet-Slansky

L’EGLISE SAINT-ROCH À PARIS


Suivez-moi dans le 1er arrondissement de Paris, dans le quartier Saint-Honoré, à la découverte d’une jolie église du 17e siècle : l’église Saint-Roch. Ici, en 1521 est bâtie la chapelle Sainte-Suzanne ou des Cinq-Plaies. Agrandie en 1577, elle devient église paroissiale en 1633 et est dédiée à Saint-Roch, pèlerin célèbre né à Montpellier en 1350 qui s’occupera des nombreux malheureux qu’il croisera.


Trop petite pour ce quartier Saint-Honoré en plein développement où, aux côtés des nombreux couvents qui s’y trouvent depuis le 16e siècle, s’installent les riches habitants, elle est reconstruite entre 1653 et 1690 par l’architecte Jacques Mercier selon un plan inspiré de celui de Notre-Dame de Paris (nef et chœur bordés de bas-côtés ouvrant sur des chapelles latérales). Elle devient la 3e église paroissiale bâtie à Paris au 17e siècle.


Entre 1706 et 1710, l’architecte de Louis XIV, Jules Hardouin-Mansart fait construire au nord de L’église, à l’arrière du chœur, la chapelle de la Vierge d’inspiration baroque. Mais par manque d’argent, les travaux s’éternisent. Et si la nef est terminée grâce à un don de 100000 livres du financier John Law qui s’y est converti au catholicisme en 1719, la façade dessinée par Robert de Cotte n’est réalisée qu’entre 1736 & 1738. L’église Saint-Roch est ainsi consacrée le 10 juillet 1740.


Entre 1750 et 1770, profitant des grands volumes de l’église, le curé Jean-Baptiste Marduel commande un décor exceptionnel, l’un des plus riches de l’époque, avec les peintures et sculptures des meilleurs artistes d’alors comme Étienne Maurice Falconet, Jean-Baptiste-Marie Pierre, Joseph-Marie Vien, Gabriel-François Doyen et Etienne Louis Boullée qui, derrière celle de la Vierge, édifie en 1754 la chapelle du Calvaire (remaniée en 1850). Les décors souffriront de la Révolution, mais les commandes de la ville de Paris et les éléments issus d’églises et de couvents détruits, contribueront à lui redonner son prestige d’antan. « Paroisse des artistes », Saint-Roch accueille les sépultures de nombreuses personnalités du 17e et 18e siècles dont Fragonard, Le Nôtre, Diderot, Corneille.


Enfin, Saint-Roch est connue pour les événements du 5 octobre 1795 (13 Vendémiaire en IV), quand le général Bonaparte (futur Napoléon 1er) réussi à réprimer des insurgés royalistes massés sur les marches de l’église.


Parmi les œuvres d’art à observer à Saint-Roch, on remarquera :

  • Les tableaux aux extrémités du transept réalisés en 1767 : ‘La Prédication de Saint-Denis’ de Joseph-Marie Vien (chapelle Saint-Denis, aile ouest) et ‘Le Miracle des Ardents’ de Gabriel-François Doyen (Chapelle Sainte-Geneviève, aile est).


  • La Chapelle de la Vierge de Jules-Hardouin Mansart (1706-10) : la sculpture de la Gloire Divine avec ses rayons de soleil, et la coupole avec l’Assomption peinte par Jean-Baptiste Pierre. La sculpture centrale de la Nativité, réalisée par Michel Auguier en 1665 provient du Val-de-Grâce et a été installée après la Révolution.


  • La Chapelle du Calvaire de Louis-Etienne Boullée (1754) avec son Christ en croix. Elle a été remaniée en 1850.

  • La coupole du transept : «Le Triomphe du Christ» réalisé par Adolphe Roger au 19e siècle.


  • La chaire à prêcher avec son abat-son de style baroque réalisé par Simon Challe entre 1752 et 1758.


  • La Chapelle de la Communion avec une reproduction de l’Arche de l’Alliance. Elle est située à l’arrière de la chapelle de la Vierge et en avant de la chapelle du Calvaire avec son Christ en croix (remaniée en 1850).


  • La voûte du chœur peinte par Adolphe Roger au 19e siècle.


Sources


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