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LA COMPAGNIE AU BORD DU LAC PRÉSENTE «LA GRUE»: UNE PIÈCE INÉDITE DE THIERRY POCHET, AU THÉÂTRE CLAVEL DU 16 JANVIER AU 27 FÉVRIER 2024


C’est mon coup de cœur théâtre de ce début d’année: du 16 janvier au 27 février 2024, le théâtre Clavel (Paris 19e) accueille chaque mardi soir La Grue, une création inédite de La Compagnie Au bord du lac, portée par l’écriture habile et juste de l’auteur Thierry Pochet, et le jeu subtil et rythmé de la comédienne Mélissa Paulmier et du comédien-metteur en scène Stéphane Lecallo.

 

Montée et présentée pour la première fois, la pièce plonge le spectateur au cœur d’une intrigue judiciaire palpitante qui, au-delà d’aviver notre curiosité, pose la question des violences faites aux femmes, et interroge plus largement sur la place de la femme dans nos sociétés contemporaines.

 

Elle est Stéphanie Rossignol, une femme. Il est Victor Moreau, un homme.

Elle est avocate, il est accusé de féminicide sur son épouse.

C’est une féministe engagée qui défend habituellement les femmes ; lui est un misogyne notoire, peu enclin à la tolérance.

 

Comment ces deux personnages, que tout semble opposer, vont-ils réussir à se parler et relever le défi de collaborer ? Pour elle, l’enjeu est d’accepter de défendre une vérité, celle de son client, accusé d’un crime injustifiable. Pour lui, il s’agit avant tout de faire confiance et de se livrer à une femme pour imposer sa vérité. Ils vont alors s’affronter, beaucoup, s’écouter, parfois, et surtout tenter de s’apprivoiser. Reste à savoir qui des deux prendra le dessus et réussira à dominer l’autre !


La Compagnie Au bord du Lac, La Grue
Stéphane Lecallo & Mélissa Paulmier

EXTRAITS

 

La Compagnie Au bord du Lac, La Grue
Mélissa Paulmier & Stéphane Lecallo

« Lui : Une femme qui sait lire, j’ai de la chance, je suis tombé sur une intellectuelle !

Elle : Qu’est-ce qu’il y a ? C’est d’être défendu par une femme qui vous dérange ?

Lui : Je suis accusé d’avoir tué ma femme, je ne vais pas confier mes intérêts à une bonne femme, faut pas rêver !

Elle : […] Chaque avocat fait le maximum pour son client, quels que soient les faits qui lui sont reprochés […]. Une femme a intérêt à avoir encore plus de talent qu’un homme parce qu’elle sait bien qu’on l’attend au tournant et qu’on ne lui fera pas de cadeau. »

 […]

 « Lui : C’est curieux ! D’où me vient cette impression, certaines fois, quand vous ouvrez la bouche, que vous m’insupportez au plus haut point ?

Elle : Ça me fait exactement la même chose pour vous ! »

 […]

 « Elle : Mais… Quel genre d’homme êtes-vous réellement ? Vous êtes accusé d’avoir tué votre épouse, vous pouvez tenir des propos assez fins sur la violence sociale imposée aux femmes et, dans le même temps, vous êtes capable des plaisanteries les plus grasses et les plus misogynes… De quel bord êtes-vous, monsieur Moreau?

Lui : Vous croyez que les gens sont monolithiques, tout bons ou tout mauvais ?... Le monde est infiniment plus riche que cela, maître Rossignol !... Je suis double, triple, multiple… »

 […]

 « Elle : […] Je n’arrive plus à vous croire… À chaque fois que je vous écoute, je pense que vous avez une intention cachée ou que vous me dissimulez quelque chose…

Lui : Vous savez que je suis absolument sincère ?

Elle : C’est dur à croire…

Lui : Mais c’est possible !

Elle : Possible… Loin d’être certain… »

  

Depuis leur rencontre en cellule, jusqu’au procès puis au verdict, le spectateur, invité privilégié de ce huis-clos entre l’avocate et son client, suit le rythme de leurs échanges, entre argumentations, coups de gueule et silences. Des échanges et une relation qui évoluent et se complexifient au fil de la pièce, jusqu’à nous faire perdre nos repères : on le déteste, d’abord, lui, sa froideur et son probable crime; et on la plaint, elle, contrainte de défendre l’indéfendable. Puis on hésite, on s’interroge, au fur et à mesure que l’un et l’autre laissent apparaître deux personnalités tout en nuances, en forces et en faiblesses. Que s’est-il passé ce soir-là ? Victor a-t-il commis l’irréparable, ou est-il victime de l’image que nous renvoie son discours franc et parfois violent sur le rôle des femmes ? De son côté, notre regard sur Maître Rossignol est-il biaisé par son féminisme indéfectible ? Au gré des discours et des rebondissements, notre opinion oscille entre indignation et compassion, curiosité et désir de justice.



Dans une mise en scène quasi cinématographique, où décors, lumières et musiques instaurent une intimité qui donne toute sa force aux dialogues, La Grue soulève la question des rapports hommes-femmes dans nos sociétés occidentales. La relation complexe de Stéphanie Rossignol et Victor Moreau, entre attraction et répulsion, interroge sur la place sociétale de la femme, et le rôle des stéréotypes masculins-féminins dans le monde d’aujourd’hui ; mais aussi sur la culture, consciente ou inconsciente, de la violence envers les femmes qui reste l’un des plus grands défis à relever pour notre époque.



La Compagnie Au bord du Lac, La Grue
À PROPOSE DE LA COMPAGNIE AU BORD DU LAC

 

La Compagnie Au bord du lac a été fondée en 2022 par le comédien et metteur en scène Stéphane Lecallo, avec le désir de porter des projets ambitieux de spectacles vivants et des histoires singulières, aussi bien contemporaines que du répertoire classique.

 

Pour sa toute première création, la compagnie a fait le choix, avec La Grue, de produire un spectacle inédit dont le sujet fait malheureusement trop souvent la une de l’actualité quotidienne: les violences faites aux femmes.

 

Si vous souhaitez soutenir cette jeune compagnie de théâtre et l’encourager à continuer à produire de nouvelles pièces, n’hésitez pas à suivre le lien suivant sur HELLO ASSO

  


INFORMATIONS PRATIQUES

 

La Grue sera jouée tous les mardis soirs à 19h15

du 16 janvier au 27 février 2024

au Théâtre Clavel - 3 Rue Clavel, 75019 Paris

 

Durée du spectacle : 1h40


Réservez ici vos places: BILLETREDUC


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