LE STYLE ART DÉCO FÊTE SES 100 ANS EN 2025 : MAIS C’EST QUOI, LE STYLE ART DÉCO?
- Igor Robinet-Slansky
- il y a 4 jours
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À l’occasion du centenaire de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, retour sur un style devenu iconique.

Paris, avril 1925. Le Tout-Paris, mais aussi les visiteurs internationaux, se pressent sur les quais de la Seine, entre le Grand Palais et les Invalides. On y découvre une ville transformée en vitrine du « goût moderne ». L’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes vient d’ouvrir ses portes, et avec elle, un nouveau style est en train de naître : l’Art déco.
LE STYLE ART DÉCO : UNE RÉVOLUTION DU GOÛT
Lorsqu’est inaugurée l’exposition parisienne, le terme « Art déco » n’existe pas encore. Il faudra en effet attendre les années 1960 pour que les historiens de l’art l’adoptent, en abrégé du nom officiel de l’exposition de 1925. Mais ce que l'on célébrait alors à Paris, il y a aujourd’hui cent ans, c’était bien une rupture, une affirmation : celle d’un art décoratif résolument moderne, inspiré par le mouvement cubiste dans l’art, débarrassé des fioritures du passé, et pourtant encore attaché à l’élégance du savoir-faire artisanal,
L’ART DÉCO, UN STYLE EN TRANSITION ENTRE HÉRITAGE ET MODERNITÉ
Pour comprendre l’Art déco, il faut le voir comme un pont entre deux époques. Dès la fin des années 1910, il succède à l’Art nouveau, tout en volutes, motifs végétaux et inspirations naturalistes, qui avait dominé les années 1900 et la Belle Époque. Mais là où l’Art nouveau cherchait à fondre l’objet dans la nature, l’Art déco assume la géométrie, la symétrie, la stylisation.
L'Art déco précède également le modernisme pur et dur du Bauhaus ou du Mouvement moderne, qui pousseront plus loin encore la simplification des formes. Car l’Art déco, lui, reste attaché à l’ornement, mais un ornement structuré, épuré, parfois somptueux, souvent sophistiqué.
L’EXPOSITION ART DÉCO DE 1925 : NAISSANCE D’UN STYLE NOUVEAU
L’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 n’invente pas l’Art déco, mais elle le consacre. L’idée de cet événement ? Redonner à la France son prestige dans le domaine des arts décoratifs, après la Première Guerre mondiale. La Belle Époque est finie, l’heure est à la reconstruction et à la modernité.
L’événement est pensé comme une grande vitrine internationale, réunissant pavillons, expositions et démonstrations des savoir-faire du monde entier. Mais attention : seuls les exposants présentant des œuvres « résolument modernes » sont admis. Exit les pastiches néo-classiques ou néo-Louis XVI. On veut du neuf, du chic, du moderne !
On y découvre le pavillon des Galeries Lafayette, conçu par Pierre Patout, le pavillon d’un Collectionneur imaginé par Jacques-Émile Ruhlmann, ou encore l’Ambassade française signée Pierre Chareau. On y admire les sièges cubistes de Pierre Legrain, les panneaux de Jean Dupas, les vases en verre moulé de René Lalique, les créations textiles de Madame Agnès, les bijoux d’avant-garde de Raymond Templier ou de Georges Fouquet. Le tout dans une palette de matériaux luxueux : ébène de Macassar, galuchat, verre gravé, ivoire, marqueterie de paille…
MAIS ALORS, COMMENT RECONNAÎTRE LE STYLE ART DÉCO ?
L’Art déco est partout : en architecture, dans le mobilier, les bijoux, la mode ou même les arts graphiques. Mais à quoi le reconnaît-on ? D’abord à ses lignes : droites, géométriques, parfois en zigzag ou en chevron. Ensuite, à son élégance structurée, sobre, mais riche, et à son sens du raffinement moderne : des formes massives mais aux proportions équilibrées, avec des matières nobles, et un réel goût du détail.
L’Art déco impose ainsi une nouvelle grammaire visuelle fondée sur la géométrie, la symétrie, la stylisation et le goût des matériaux nobles.
ART DÉCO ET ARCHITECTURE
En architecture, l’Art déco marque une rupture avec l’éclectisme et les pastiches historicistes du 19e siècle. Il privilégie les façades épurées mais décorées, avec des lignes droites ou en zigzag, souvent rythmées par des motifs géométriques abstraits ou stylisés : soleils rayonnants, losanges, chevrons, vagues stylisées, palmettes.
Les bâtiments sont symétriques, souvent surmontés d’un fronton ou d’un attique, et ornés de bas-reliefs représentant des figures allégoriques, des scènes industrielles ou des éléments naturels stylisés (fleurs, épis de blé, corbeilles de fruits). Le béton armé est très utilisé, parfois combiné à la brique, à la céramique ou à la pierre.
Les halls d’entrée sont également révélateurs : sols en marbre ou terrazzo, ferronneries aux motifs rayonnants, luminaires monumentaux en métal chromé ou en verre gravé.
En France, on en retrouve de nombreux exemples à Paris : beaucoup d’immeubles peuvent se revendiquer Art déco, mais aussi des monuments célèbres comme le Palais du Trocadéro (1937) et le Palais de Tokyo (1937) ; le théâtre des Champs-Élysées de Perret et Van de Velde, précurseur dès 1913 ; le cinéma le Grand Rex (1932) sur les Grands Boulevards, le cabaret des Folies Bergère transformé en 1928 ; ou encore le Palais de la Porte Dorée (1931), chef-d’œuvre de brique et de bas-reliefs signé Albert Laprade ; et le grand magasin de la Samaritaine, avec sa façade avant-gardiste de 1912.
Le style se décline également partout, en banlieue et en régions. Quelques exemples que j’ai pu admirer :
À Boulogne : la Mairie (par Tony Garnier), la Poste (signée Charles Giroud), la Piscine Molitor (par Lucien Pollet), et bien des immeubles et hôtels particuliers – n’hésitez pas à suivre le parcours des années 30 dédié et gratuit proposé par la ville, et à visiter le musée des années 1930 en partie consacré à l’Art déco.
À Pau : le Palais des Pyrénées, et les beaux immeubles et hôtels sur la promenade des Pyrénées.
À Douai, reconstruite après la guerre dans un style mêlant régionalisme et modernité, avec une forte empreinte Art déco dans l’espace public (écoles, gares, logements).
À Bordeaux, qui connaît une reconversion urbaine importante dans l’entre-deux-guerres : le stade Chaban-Delmas (1938), de Jacques d'Welles et Raoul Jourde, l’un des tout premiers stades en béton armé d’Europe, avec lignes épurées et décoration géométrique ;ou la bourse du travail (1938), aussi signée Jacques d’Welles.
À Roubaix : la Piscine (1932), aujourd’hui transformée en musée, est un bel exemple du style.
ART DÉCO ET MOBILIER
Le mobilier Art déco abandonne les courbes molles et les surcharges de l’Art nouveau. Il mise sur des volumes massifs mais élégamment proportionnés, aux lignes nettes, souvent géométriques ou fuselées. Les pièces emblématiques sont les enfilades, buffets bas, coiffeuses, commodes, fauteuils cubiques ou aux accoudoirs galbés.
Les bois exotiques comme l’ébène de Macassar, l’amarante ou le palissandre dominent, souvent combinés à des incrustations de nacre, ivoire, galuchat (cuir de raie), marqueterie de paille ou laque.
Les intérieurs sont pensés comme des ensembles harmonieux, où meubles, textiles et objets décoratifs forment un tout cohérent.
ART DÉCO ET BIJOUX
En joaillerie, l’Art déco marque l’apogée du style géométrique, avec un goût prononcé pour la rigueur et la modernité. Les artisans mêlent précision architecturale et éclat des matériaux : diamants baguettes, platine, onyx, corail, jade, émeraudes taillées en gradins, laque noire ou rouge, émail.
Les bijoux sont souvent symétriques, parfois inspirés par les cultures anciennes : motifs égyptiens après la découverte de la tombe de Toutânkhamon (1922), formes aztèques ou extrême-orientales. De beaux exemples de bijoux Art déco sont à découvrir à l’École des Arts Joailliers de Paris – Van Cleef & Arpels.
ART DÉCO ET MODE
Dans la mode, l’Art déco accompagne l’émancipation féminine des années 1920 et 1930. Fini les corsets : place à des silhouettes droites, souples et graphiques. Les robes sont coupées dans le biais, souvent brodées de perles ou de sequins, et épousent les formes sans les contraindre. Les motifs géométriques ou exotiques dominent.
Les accessoires sont eux aussi révélateurs : minaudières en métal gravé, étuis à cigarettes incrustés de pierres ou de laque, éventails en bakélite, chaussures à talons architecturaux… L’élégance devient un art moderne.
LES GRANDS NOMS DU MOUVEMENT ART DÉCO
Le style Art déco s’incarne à travers une constellation de créateurs venus d’horizons divers : ébénistes, architectes, couturiers, orfèvres, affichistes… Tous ont en commun la volonté de réconcilier modernité formelle et excellence artisanale. Voici quelques-unes de ses figures majeures.
MOBILIER ET ARTS DÉCORATIFS
Jacques-Émile Ruhlmann
Considéré comme le plus grand ébéniste du style Art déco, il élève le mobilier au rang d’œuvre d’art. Ses créations mêlent bois précieux (macassar, citronnier de Ceylan), laques, galuchat et ivoire, dans une harmonie raffinée. Il est notamment l’auteur du mythique Pavillon d’un collectionneur à l’exposition de 1925.
Jean Dunand
Maître de la laque, il réalise des paravents, des panneaux décoratifs, des vases et des objets d’arts spectaculaires, souvent aux motifs stylisés ou abstraits. Il excelle aussi dans la dinanderie (travail du métal repoussé).
André Groult
Créateur de mobilier tout en rondeurs maîtrisées, il est connu pour son goût du galuchat et ses harmonies douces. Il conçoit notamment la chambre de Madame, présentée à l’Exposition de 1925, avec ses courbes féminines et ses teintes pastel.
Louis Süe & André Mare
Fondateurs de la Compagnie des arts français, ils proposent une vision décorative intégrale, associant meubles, textiles, papiers peints et objets. Leur style associe rigueur géométrique et fantaisie colorée.
ARCHITECTURE
Auguste Perret
Précurseur du béton armé, il signe des édifices sobres mais innovants comme le théâtre des Champs-Élysées (1913), considéré comme un jalon fondamental du style Art déco, par son dépouillement décoratif et sa rigueur.
Robert Mallet-Stevens
Architecte emblématique de l’avant-garde Art déco, il privilégie les lignes épurées et les volumes géométriques. Il conçoit la villa Cavrois à Croix (Nord), manifeste de l’élégance moderne, et la rue qui porte son nom dans le 16e arrondissement de Paris, où se succèdent les maisons d’artistes, ainsi que la superbe Villa Noailles à Hyères pour les mécènes Charles et Marie-Laure de Noailles.
Michel Roux-Spitz
Auteur d’immeubles parisiens très représentatifs des années 1930, reconnaissables à leurs façades blanches, leurs bow-windows et leurs formes cubiques, il incarne la sobriété moderniste dans une veine toujours décorative.
Henri Sauvage
Pionnier des logements sociaux modernes, il construit des immeubles à gradins, lumineux, aux façades en céramique blanche (comme rue Vavin à Paris), conciliant hygiène, esthétique et innovation.
JOAILLERIE ET OBJETS
Raymond Templier
Surnommé « l’architecte du bijou », il conçoit des pièces radicalement modernes : broches, bagues et colliers géométriques, en argent, laque et pierres fines, où la forme prévaut sur l’ornement.
René Lalique
D’abord célèbre pour ses bijoux Art nouveau, il se réinvente dans l’Art déco avec des créations (bijoux et objets décoratifs) en verre moulé, aux motifs stylisés de nymphes, libellules, feuillages ou scènes mythologiques. Il réalise flacons de parfum, luminaires, vases et panneaux décoratifs (notamment pour le paquebot Normandie).
Georges Fouquet
Joaillier d’avant-garde, il adopte très tôt le vocabulaire de l’Art déco avec des bijoux sculptés aux lignes épurées et aux inspirations multiples (Afrique, Égypte, Asie…).
MODE ET TEXTILE
Jeanne Lanvin
Elle incarne le luxe raffiné des années 1920–1930, avec ses robes de bal brodées de fils d’or et de perles, ses bleus profonds, et son goût pour les matières précieuses. Elle fonde aussi un département décoration avec Armand-Albert Rateau.
Madeleine Vionnet
Révolutionnaire de la coupe en biais, elle crée des robes aux drapés fluides et géométriques, mariant innovation technique et élégance classique.
Paul Poiret
Précurseur, il pose dès les années 1910 les bases de la mode moderne : lignes simples, influences orientales, costumes-phares (comme la robe à la grecque, la jupe-culotte…).
AFFICHES ET ARTS GRAPHIQUES
Cassandre (Adolphe Jean-Marie Mouron)
Graphiste de génie, il révolutionne l’affiche publicitaire : typographie expressive, mise en page dynamique, formes stylisées. Ses affiches pour Dubonnet, le Normandie, ou les trains de luxe (Étoile du Nord, Nord Express) sont devenues iconiques.
Paul Colin
Affichiste et illustrateur, il immortalise l’ambiance jazzy et cosmopolite du Paris des années folles. Il crée notamment les affiches pour Joséphine Baker et les spectacles du Casino de Paris.
Charles Loupot et Jean Carlu
Maîtres de l’affiche moderne, ils posent les bases d’un graphisme épuré, lisible et immédiatement identifiable.
DE PARIS À NEW YORK : L’ENVOL AMÉRICAIN DE L’ART DÉCO
Si l’Art déco prend racine en France - dans les salons parisiens, les ateliers d’ébénisterie et les manufactures d’art - c’est aux États-Unis qu’il va véritablement prendre son envol international, en s’adaptant à une tout autre échelle : celle de la grande ville moderne, de l’industrie de masse et du rêve américain.
COMMENT L’ART DÉCO EST ARRIVÉ EN AMERIQUE ?
La diffusion de l’Art déco outre-Atlantique s’opère dès les années 1920, par le biais des expositions internationales et des échanges transatlantiques. L’Exposition de 1925 à Paris joue un rôle crucial : elle impressionne les créateurs américains, qui y découvrent un style à la fois moderne, élégant et parfaitement adaptable à l’architecture comme aux arts industriels.
Certains architectes, designers et industriels américains, de passage à Paris, ramènent dans leurs bagages croquis, catalogues et idées. Les décors des pavillons français, comme celui du Collectionneur (Ruhlmann), de l’Ambassade (Chareau), ou les créations de Lalique, Dunand, Süe et Mare, inspirent une génération entière de créateurs américains.
LE RÔLE DU NORMANDIE ET DU LUXE TRANSATLANTIQUE
Le paquebot Normandie, lancé en 1935, constitue un véritable ambassadeur flottant du style Art déco. Bien que postérieur à l’installation du style aux États-Unis, il va renforcer l’image de prestige du mouvement français. À son bord, les décors somptueux réalisés par Jean Dupas, René Lalique, Raymond Subes ou Jules Leleu (salon de première classe, escalier monumental, mobilier raffiné) impressionnent le public américain et confortent l’idée que l’Art déco incarne la modernité luxueuse à la française.
Le Normandie accoste régulièrement à New York, où il est accueilli avec faste. Il influence les grands hôtels, les paquebots américains, et même certains immeubles qui reprennent ses motifs ou ses proportions. Il n’introduit pas l’Art déco aux États-Unis, mais contribue largement à lui donner une aura glamour et internationale.
UN STYLE QUI ÉPOUSE LES RÊVES VERTICAUX DE L’AMÉRIQUE
C’est dans les grandes métropoles américaines - New York, Chicago, Miami, Los Angeles - que l’Art déco prend toute sa dimension monumentale. Là-bas, il devient l’esthétique des gratte-ciels, des gares, des cinémas, des hôtels, des lieux de commerce ou de transit, traduisant une modernité conquérante.
L’exemple le plus emblématique est le Chrysler Building (1930) à New York, signé William Van Alen :
Sa flèche effilée en acier inoxydable, ses motifs inspirés de radiateurs et de bouchons de roues, ses frises en V, tout y évoque la vitesse, le progrès, l’industrie automobile… mais dans une mise en scène sophistiquée.
C’est l’un des premiers bâtiments à incarner le « streamline moderne », déclinaison fluide et aérodynamique de l’Art déco.
On peut également citer :
Le Rockefeller Center (1933-1939) à New-York, immense complexe mêlant bureaux, théâtre, commerces, et art public dans une esthétique géométrique affirmée.
Le Radio City Music Hall, à New-York toujours, temple du divertissement à la décoration spectaculaire.
La Union Terminal de Cincinnati, gare monumentale dont la façade en éventail et les fresques intérieures sont des icônes du style.
À Miami, dans le quartier de South Beach, le style Art déco adopte des couleurs pastel, des lignes douces, des pignons en forme de vague, et s’adapte à une architecture balnéaire plus légère. Une interprétation locale du mouvement devenue elle aussi emblématique.
UN STYLE QUI S’INDUSTRIALISE ET SE DÉMOCRATISE
Contrairement à l’Europe, où l’Art déco reste souvent lié à l’artisanat de luxe, les États-Unis l’adaptent à la production de masse. Il devient un style populaire, reproductible, utilisé pour :
les meubles de série, aux lignes sobres mais élégantes ;
l’électroménager, les radios, les réfrigérateurs, dessinés comme des objets modernes et séduisants ;
les enseignes lumineuses, les typographies, les panneaux publicitaires.
Il influence même l’univers des voitures, trains, avions, avec des formes fuselées, des calandres stylisées, des carrosseries galbées. C’est l’apogée du streamline moderne, où la vitesse et l’efficacité deviennent des valeurs esthétiques.
En s’adaptant à l’échelle industrielle et urbaine des États-Unis, l’Art déco y trouve une nouvelle vitalité. Plus qu’un style décoratif, il devient le langage du progrès, de l’innovation, et de la modernité heureuse, à une époque où l’Amérique regarde vers l’avenir avec ambition.
UNE POSTÉRITÉ DURABLE… ET UN RETOUR EN GRÂCE
Après son apogée dans les années 1930, l’Art déco s’efface peu à peu, éclipsé par le fonctionnalisme et la standardisation de l’après-guerre. Mais depuis les années 1980, il connaît un spectaculaire retour en grâce. Ses formes rassurantes, son élégance graphique, son goût du luxe... autant d’éléments qui séduisent à nouveau créateurs, designers et collectionneurs.
En 2025, le centenaire de l’exposition de 1925 nous offre l’occasion de redécouvrir ce style qui, loin d’être figé dans une époque, continue d’inspirer. L’Art déco, c’est un art de vivre, une esthétique de la rigueur élégante, un hommage à la beauté du fait main dans un monde qui voulait croire au progrès.
1925-2025 : UN SIÈCLE D’ART DÉCO ET DE NOMBREUX RENDEZ-VOUS
De nombreux musées font la part belle au style Art Déco. Parmi mes coups de cœur :
Le Musées des Arts Décoratifs de Paris (MAD Paris) qui, dons son parcours permanent, dédie une section à ce style novateur.
Le Musée des années 30 à Boulogne (92)
La Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris
Mais à l’occasion des 100 ans de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, de nombreux événements sont également et spécifiquement organisés à Paris et partout en France. Parmi eux :
Le « Printemps de l’Art déco » dans les Hauts-de-France (du ‘4 avril au 1er juin 2025)
Deux expositions au MAD Paris: « Paul Poiret, la Mode est une fête » (25 juin 2025 – 11 janvier 2026) et « 1925-2025. Cent ans d’Art déco » (21 octobre 2025 – 22 février 2026).
« Paris 1925 : L’Art déco et ses architectes » (24 octobre 2025 – 29 mars 2026)
L’École des Arts Joailliers de Paris – Van Cleef & Arpels avec des cours et des conférences sur « les traces du bijou Art déco ». Informations et réservation sur le site de l’École.
L’exposition « 1925 en héritage » à la Villa Cavrois près de Lille, en partenariat avec les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national du 13 mai au 14 septembre 2025.
Pour plus de détails sur la programmation dédiée au centenaire de l’Art déco, je vous conseille l’article du magazine Beaux-Arts consacré.
Et vous, vous aimez l’Art déco ?
SOURCES
« 1910-1939. Architectures art déco – Paris et ses environs » par Simon Tixier et Samuel Picas chez Parigramme
Visite d’expositions au Petit palais, à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine
Visite du Musée des années 30 à Boulogne-Billancourt
« La Caractéristique des styles » de Robert Ducher, éditions Champs arts