J’ai profité du week-end dernier pour m’évader quelques jours sur les côtes vendéennes, et plus particulièrement aux Sables d’Olonne. Au-delà de la beauté vivace de l’océan Atlantique que j’adore, j’ai découvert la ville, son architecture et ses environs, mais aussi des initiatives créatives étonnantes.
L’histoire des Sables d’Olonne remonte au Moyen-Âge.
Créé en 1218 par Savary de Mauléon, Prince de Talmont, le port des Sables d‘Olonne devient le principal port du pays sous Louis XI en 1472. La ville s’agrandit et se développe économiquement grâce à la pêche (baleine, morue). Sous Louis XIV, à la fin du 17e siècle et au début du 18e, les guerres freineront l’activité des pêcheurs et la ville va se dégrader progressivement. Si Louis XV et Louis XVI tentent de restaurer la ville et son port, la Révolution, les guerres de Vendée (les Sables d’Olonne sont républicains, les Vendéens royalistes) puis les conflits napoléoniens continueront à les détériorer.
Sous la Monarchie de Juillet de Louis-Philippe (1830-48) et surtout sous le Second Empire de Napoléon III (1852-70), les Sables d’Olonne retrouveront un certain essor grâce au renouveau de la pêche, mais aussi au développement du tourisme: rénovation du port et chantiers navals; publication d’un guide touristique en 1854; arrivée du chemin de fer en 1866 avec des «trains de plaisir» reliant Paris à «la plus belle plage d’Europe»; création du casino… La ville s’étend, les villas et hôtels somptueux se multiplient de la fin du 19e au années 1930 (de beaux exemples sont encore visibles sur le remblai). Dans les années 1950, la ville relance la construction d’immeubles pour accueillir plus d’habitants mais aussi plus de touristes. En 1989, la course du Vendée Globe s’élance pour la première fois des Sables d’Olonne et aujourd’hui, plus de 50 manifestations nautiques y sont organisées chaque année.
Parmi les curiosités à découvrir, outre les façades de la fin 19e/début 20e, j’ai été surpris par le quartier dit de «l’Île Penotte». Connu sous la Révolution comme «l’Île Perdue», cet ensemble de ruelles étroites a pris le nom de Penotte au 19e siècle. Depuis 1997, à l’initiative de l’artiste Danièle Aubin-Arnaud, ce quartier est entièrement décoré de coquillages qui composent un ensemble de tableaux uniques, comme un musée de l’Imaginaire maritime.
Non loin de là, après un tour aux Halles Centrales bâties dans un style Baltard en 1810, oserez-vous pénétrer la rue de l’Enfer? Située en parallèle de la rue Manuel, ancienne rue du Paradis, elle ne mesure pas plus de 40 cm de large et a été élue la rue plus étroite du monde par le Guiness Book des Records en 1987.
Sortons un peu de la ville et dirigeons-nous vers Brem-sur-Mer. Là, au 13 chemin Baqueville, vous ne pouvez manquer les dizaines de moulins, sculptures et peintures qui vivent et s’accumulent dans le jardin surréaliste d’André Pailloux, un artiste autodidacte farfelu qui saura vous captiver si vous avez la chance de le croiser.
Enfin (mais il reste tant d’autres choses à découvrir), rendez-vous sur la côte rocheuse, au Nord de la ville. Le Trou du Diable vous y attend! Une faille creusée dans la falaise qui, quand la mer s’y engouffre, lance comme un souffle : serait-ce le cri du Diable ?
Rendez-vous donc aux Sables d’Olonne ! Accessible en train (entre 3h30 et 4h depuis Paris), la ville permet de rayonner sur la Vendée et de partir à la découverte de ses nombreux trésors.
Plus d’information sur le site de l’office de tourisme des Sables d’Olonne.
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