top of page

4 & 5 MAI: FÊTE DES JARDINS AU COLLÈGE ROYAL ET MILITAIRE DE THIRON-GARDAIS (28)

Collège de Thiron-Gardais, façade en fleurs  par Marie Hénocq-Castanier
Collège de Thiron-Gardais, façade (par Marie Hénocq-Castanier)

Le week-end prochain (4 & 5 mai), pour célébrer la réouverture saisonnière de son musée et de ses jardins au public, le Collège Royal et Militaire de Thiron-Gardais, en Eure-et-Loir (28), accueillera la 5e Fêtes des Jardins.


En présence de Stéphane Bern (propriétaire des lieux) et d’Elena Secondo, responsable du fleurissement du Grand Trianon au Château de Versailles et jardinier d’art, vous pourrez explorer le magnifique parc du Collège, tout en profitant d’une riche programmation: expositions-ventes (pépiniéristes, horticulteurs, paysagistes, artistes, mobilier de jardin), conférences, ateliers, animations pour les enfants...

 

J’ai visité le Collège Royal et Militaire de Thiron-Gardais en avant-première de cette réouverture et j’ai été séduit! Riches de plus de 900 ans d’histoire, les lieux ont d’abord accueilli l’abbaye de la Sainte Trinité de Tiron fondée en 1114 par Bernard de Ponthieu, un pieux ermite bénédictin.



À la mort de Bernard de Tiron, l’enrichissement de l’abbaye après sa mise en commende (les ecclésiastiques ou laïcs choisis pour diriger l’abbaye en récolte aussi les fruits et revenus) conduiront à éloigner ce lieu spirituel de ses principes fondateurs (travail, pauvreté, humilité, prière, étude de la Bible), tandis que la Guerre de Cent ans (1337-1453) et les guerres de Religions du 16e siècle, précipiteront son déclin.

 

Sa renaissance viendra d’Henri de Bourbon-Verneuil, fils d’Henri IV et d’Henriette d’Entragues, sa favorite. Nommé abbé commendataire de l’abbaye de Tiron, il y fonde un collège destiné à la noblesse locale en 1630, géré par la congrégation bénédictine des moines de Saint-Maur.



C’est ensuite en 1776 que le roi Louis XVI (r.1774-92) décide de faire de Thiron-Gardais l’un des 12 collèges royaux et militaires du pays, afin de former les futurs soldats des armées royales (une sorte de classe préparatoire à l’École Militaire de Paris).




Passés aux mains de divers propriétaires après la Révolution, les bâtiments sont en partie démantelés pour construire les maisons du village, jusqu’à ce que Théophile Guillaumin en hérite dans la 2e moitié du 19e siècle et décide de le restaurer. Son fils, André Guillaumin (1885-1974), fait de l’ancien collège sa maison de famille. Botaniste féru d’histoire, il réhabilite les lieux, restaure les jardins et plantes de nombreuses variétés exotiques. À sa mort en 1974, pour éviter la destruction du collège, ce dernier est légué à la municipalité. En 2005, celle-ci cède le domaine au Conseil Général d’Eure-et-Loir.

Stéphane Bern par Laurent Menec, Collège de Thiron Gardais
Stéphane Bern (c)Laurent Menec


Après l’étude de plusieurs projets, c’est celui du célèbre animateur-historien Stéphane Bern, tombé sous le charme des lieux un matin de décembre 2012, qui remporte l’adhésion du département. Son projet: restaurer les bâtiments et les jardins, pour en faire une résidence privée, certes, mais aussi un lieu du patrimoine historique et culturel  en grande partie ouvert au public.

 


Après de nombreux et colossaux travaux de restauration, le Collège Royal et Militaire de Thiron-Gardais, ainsi que ses jardins, ont ouvert leurs portes en 2016. Dès le week-end prochain, et jusqu’aux Journées Européennes du Patrimoine les 21 & 22 septembre, on peut y découvrir:


  • Le musée (Situé dans les anciennes salles de classes du 17e, il retrace l’histoire des lieux et explique le rôle des collèges royaux et militaires);



  • Le jardin français;



  • Le ‘kiosque’ (espace composé de multiples variétés d’arbres);



  • L’Orangerie (où vous accueille un salon de thé);



  • L’ancien lavoir;



  • Le labyrinthe avec ses chemins boisés;



  • La maison principale du 18e (qui ne se visite pas et occupe entre autres les anciennes chambres des pensionnaires et des professeurs laïcs).



 


bottom of page