Aujourd’hui, direction le département des sculptures grecques du Louvre, au rez-de-chaussée de l’aile Sully, pour découvrir ou redécouvrir une œuvre incontournable du célèbre musée: la Vénus de Milo.
On connaît la douceur de son visage, la beauté de ses traits qui rappellent ceux de la déesse de l’amour, Aphrodite (Vénus en Romain), et on a tous en tête la silhouette harmonieuse et élancée de cette jeune femme délicatement sculptée dans le marbre dont le drapé du manteau retombe sur les hanches avec sensualité. Mais connait-on vraiment cette œuvre héritée de la Grèce Antique?
Tout commence sur l’île grecque de Milo (ou Mélos/Milos en grec) dans les cyclades. Le 8 avril 1820, le jardinier Yorgos Kendrotas bèche tranquillement dans son jardin quand soudain, il bute sur un bloc de marbre. On découvre une statue de 2 mètres sans bras ni attributs (objets associés à un dieu/une déesse qui permettent de l’identifier), mais si gracieuse et intrigante qu’un officier de marine français qui passait par là prévient le marquis de Rivière, ambassadeur de France à Constantinople -capitale de l’Empire Ottoman dont la Grèce fait partie jusqu’en 1832. Ce dernier l’acquiert et l’offre au roi de France Louis XVIII (r.1814/15-1824) qui fait placer la sublime sculpture au Musée du Louvre où l’on peut toujours l’admirer.
Autrefois attribuée au sculpteur Praxitèle (4e siècle av. J-C) qui fût le premier à représenter des nus féminins en Grèce, on sait aujourd’hui que, malgré ses traits fins et son chignon typiques, il ne s’agit pas d’une sculpture hellénique classique, mais d’une œuvre plus récente du 2e siècle av. J-C, qu’on attribue à un sculpteur d’Antioche-sur-le-Méandre en Turquie. Elle est en effet constituée de 2 blocs de marbre scellés au niveau des hanches pour faciliter son transport, ce qui se faisait plutôt à cette époque. Ses bras, qui tenaient sûrement une pomme ou un miroir, mais dont on ignore la position -ce qui contribue à son mystère-, n’ont pas été retrouvés, tout comme ses bijoux (boucles d’oreille, bracelets, bandeau dans les cheveux). Mais qui est-elle? Sans attribut, difficile à dire. Mais on pense à Aphrodite ou même Amphitrite, une divinité marine très présente sur l’île de Milo.
Le Louvre est un incontournable. Et vous ne pouvez pas ne pas être intrigué et capté par la beauté et le mystère dégagés par la Vénus de Milo: une œuvre à découvrir sans plus attendre.
Sources
‘Le Louvre dévoilé’, les Carnets des Guides Bleus aux éditions Hachette
‘Le Louvre, guide de visite en 1h30 chrono’ aux éditions du Louvre
‘Le Guide du Louvre’ aux éditions du Louvre
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