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QUE FÊTE-T-ON LE 14 JUILLET?

Dernière mise à jour : 26 août 2022

Tout le monde le sait: la fête nationale française, c’est le 14 juillet ! Mais savez-vous ce qu’on célèbre exactement ?


Contrairement à ce qu’on pense, le choix de cette date n’a pas pour objectif initial de fêter la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, mais plutôt de commémorer la Fête de la Fédération qui s’est tenue le 14 juillet 1790 sur le Champs de Mars. Si cette fête devait effectivement célébrer le premier anniversaire de la prise de la célèbre prison, elle devait également marquer le retour à une nation unifiée. Au centre de ces célébrations, le roi Louis XVI et la reine Marie-Antoinette prêtèrent alors serment à la Nation et à la Loi, tandis que le peuple prêta serment à la Nation, à la Loi et au Roi, le tout dans un climat d’union nationale. C’est ainsi en mémoire de cette unité de la nation française que cette date du 14 juillet sera ensuite choisie comme Fête Nationale à partir de 1880, sous la 3e République.

Cependant, il est désormais admis qu’à cette date, la France commémore aussi le 14 juillet 1789, date clé de la Révolution.


Retour sur le contexte historique du 14 juillet 1789.

Nous sommes le 4 mai 1789. Ce jour-là, Louis XVI est contraint de convoquer les États Généraux à Versailles. Il s’agit de réunir les trois ordres qui composent la Nation (la Noblesse, le Clergé et le Tiers-Etat) afin de trouver une solution pour sauver les finances du royaume.


le serment du Jeu de Paume le 20 juin 1789 par Jacques-Louis David (après 1791), Musée Carnavalet
Serment Jeu de Paume

Le 17 juin 1789, le Clergé et la Noblesse ne réagissant pas au projet d’assemblée commune proposés par les députés du Tiers-Etats, ces-derniers, réunis dans la salle du Jeu de Paume se proclament en assemblée délibérante représentative du peuple. Ils prennent alors le nom d’Assemblée Nationale et font le serment de donner une constitution à la France pour fixer le rôle de chaque pouvoir.



En parallèle, tout au long de 1789, des révoltes populaires face à la crise économique, les manifestations de ceux qu’on appelle les «sans-culottes», et les réformes législatives vont s’alterner. Mais le 12 juillet, le renvoi du ministre des finances Necker, populaire pour n’avoir pas voulu augmenter l’impôt, va aviver la fureur du peuple de Paris, déjà en colère face à l’augmentation du prix du pain. Afin de calmer les esprits, et de montrer qu’il est du côté du peuple, Jacques de Flesselles, le Prévot des Marchands de Paris, soit l’ancêtre de notre maire, décide de créer des milices pour soutenir et défendre l’Assemblée Nationale. Cette milice portera une cocarde pour se distinguer. Une cocarde aux couleurs de Paris, le bleu et le rouge, auxquelles on ajoutera bientôt le blanc pour en faire la célèbre cocarde tricolore.

Le 14 juillet, pour armer les milices, le peuple se rend aux Invalides, puis au Garde-Meuble de la Couronne, l’actuel Hôtel de la Marine place de la Concorde, pour prendre des armes. Il se dirige ensuite vers la prison de la Bastille où seraient entreposés poudre et canons. Après des négociations échouées, des tirs sont échangés et des émeutiers tués. Le peuple veut forcer les portes. Le gouverneur de la Bastille, de Launay, accepte d’ouvrir en promesse de non-agression de la part des émeutiers. Ces derniers entrent, prennent les armes et libèrent les quelques 7 prisonniers qui s'y trouvent encore. Ils tuent de Launay et de Flesselle, accusé lui de traitrise, dont ils promènent les têtes sur une pique dans les rues de Paris.


Portrait du roi Louis XVI, atelier d’Antoine-François Callet (1786), Musée Carnavalet
Louis XVI

Le soir-même, à Versailles où le roi et la cour de France résident toujours, on réveille Louis XVI pour lui apprendre la nouvelle de la prise de la Bastille. Il pose alors sa célèbre question: «Mais, c’est une révolte?», ce à quoi on lui répond: «non, Sire, c’est une Révolution!». Ces mots sonnent comme un avertissement et comme le signe que la fin de l’Ancien Régime se rapproche à grands pas.



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