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3 OCTOBRE: FÊTE NATIONALE D’ALLEMAGNE. RETOUR À BERLIN

Dernière mise à jour : 16 nov. 2023


Aujourd’hui, 3 octobre, l’Allemagne célèbre sa fête nationale. Mais que signifie cette date et pourquoi ce choix précisément?


Il s’agit de commémorer le vote du 3 octobre 1990 qui a entériné la réunification de l’Allemagne de l’Est (ex-RDA, République Démocratique Allemande ou, en allemand, Deutsche Demokratische Republik, soit DDR) et de l’Allemagne de l’Ouest (ex-RFA, république Fédérale d’Allemagne ou, en allemand, Bundesrepublik Deutschland, soit BRD).


Ce mardi 3 octobre 2023 marque ainsi le 33e anniversaire de l’unité allemande. Certains se demanderont pourquoi le 9 novembre 1989, date de la chute du mur de Berlin, n’a pas été retenu. La raison est d’abord émotionnelle: le 9 novembre est une date trop lourde et ambigüe pour le peuple allemand, car au-delà de la chute du Mur, c’est aussi la date anniversaire du putsch d’Adolf Hitler (9 novembre 1923) et de la Nuit de cristal, le pogrom anti-juif des nazis le 9 novembre 1938. La seconde raison est plus pragmatique: c’est en effet le 3 octobre 1990 que les Allemands de l’Est et de l’Ouest ont officiellement et politiquement scellé leur destin commun.

Pour l’occasion, et pour célébrer la réunification de leur pays avec nos voisins Allemands, je vous propose un retour sur quelques-uns des monuments berlinois qui m’ont marqué lors de ma dernière visite en juin 2022.

LE MUR DE BERLIN


Tout d’abord, le Mur de Berlin (die Berliner Mauer). Il est le symbole de la Guerre Froide et de la division du monde en deux pôles: le monde de l’Ouest porté par les États-Unis et les puissances occidentales, notamment européennes, et le monde soviétique, emmené par l’URSS (l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques) qui rassemblent la Russie et les pays d’Europe de l’Est qu’elle administre.

A la sortie de la Seconde Guerre Mondiale, et suite aux accords de Yalta en février 1945, l’Allemagne est divisée en quatre zones d’occupation: une zone soviétique, une zone britannique, une zone américaine et une zone française. Berlin, qui se trouve en territoire soviétique, est divisé en quatre zones, les soviétiques à l’Est de la ville, les autres à l’Ouest. Mais dès 1948, l’Union Soviétique va rompre sa coopération avec les occidentaux et la guerre froide va s’installer.


A Berlin, du 24 juin au 12 mai 1949, Staline met en place le blocus de Berlin qui empêche toute communication entre les zones occidentales de la ville et le reste de l’Allemagne de l’Ouest. Grâce au pont aérien vite établi par les Occidentaux, le blocus est un échec. Finalement, en 1949, l’état de la République Fédérale d’Allemagne est créé. Il regroupe les trois zones libres de l’ouest, tandis qu’à l’Est, la République Démocratique d’Allemagne est instaurée et reste administrée par l’URSS.


A partir de là, pour des raisons économiques et surtout politiques, de nombreux Allemands de Berlin-Est, comme du reste de la RDA, migrent vers la partie occidentale de la ville afin d’y rester ou de gagner la RFA. Willy Brandt, le futur chancelier, dira alors que «les Allemands votent avec leurs pieds». Entre 1949 et 1961, ils seront ainsi entre 2,6 et 3,6 millions à s’exiler vers l’Ouest. D’autres habitants des pays de l’Est en profiteront également pour gagner l’Europe occidentale en transitant par Berlin.


Cet exode ne plaît évidemment pas aux autorités soviétiques, notamment parce qu’il conduit à un effondrement économique de la RDA, engendré par la fuite de la main d’œuvre. Ainsi, dans la nuit du 12 au 13 août 1961, elles décident d’installer des grillages et barbelés autour de Berlin-Ouest. Ce sont les prémices du projet encore secret de l’édification du désormais célèbre mur de Berlin. Les routes sont bloquées, les transports entre les deux zones sont arrêtés. Le 13 août, 69 des 81 points de passages existants sont fermés. Les 14 autres le seront le lendemain, ainsi que la célèbre porte de Brandebourg. Dans les jours qui suivent, un mur haut et épais est érigé, bordé d’une large zone sécurisée contrôlée par l’armée soviétique, le no-man’s land. Les Occidentaux protestent mais restent cependant peu réactifs, préférant être face à un mur qu’à une déclaration de guerre. Toutes celles et ceux qui tenteront de passer la frontière désormais physique entre les deux Allemagnes seront arrêtés, enfermés ou exécutés par les Soviétiques.

Dès 1961, il n’existe plus qu’un point de passage entre Berlin-Ouest et Berlin-Est, uniquement utilisé par les forces alliées occidentales, le fameux Checkpoint Charlie, installé sur la Friedrichstraße. Son nom vient de l’alphabet de l’OTAN, chaque poste frontalier répondant à une lettre: postes A (Alpha), B (Bravo) ou encore C (Charlie)... Le Checkpoint Charlie est encore visible aujourd’hui.

Au final, le mur atteindra 43,1 kilomètres de long. Il devient le symbole de la Guerre Froide, le célèbre «rideau de fer» qui scinde le monde en deux.


Dès les années 1970, des autorisations de voyage sont simplifiées pour certains Allemands de l’Ouest mais les relations entre les deux parties de Berlin restent compliquées… jusqu’en 1989. Si depuis le début des années 1980, certains pays de l’Est commencent à ouvrir leurs frontières (Hongrie, Tchécoslovaquie) ou à se démocratiser (Pologne), la RDA reste très fermée. Mais les manifestations éclosent et s’amplifient rapidement. A l’automne 1989, plusieurs villes de l’Est sont les témoins de nombreuses protestations contre les restrictions. Le 7 octobre, alors qu’il est en déplacement à Berlin-Est, Mikhaïl Gorbatchev, le président de l’URSS, refuse que l’armée réprime les manifestations. Un premier signe d’ouverture se fait sentir.


Un projet est alors proposé pour calmer la population: il va désormais être possible de voyager de l’Est vers l’Ouest sans justificatif. Une liberté qui doit rassurer les Allemands de l’Est et éteindre les esprits révoltés. Ce projet doit ainsi être dévoilé le 10 novembre 1989, mais un représentant politique de la RDA, Günter Schabowski, va commettre l’erreur de l’annoncer dès la veille, le 9 novembre, lors d’une conférence de presse en direct à la télévision. Lorsqu’on lui demande quand cette nouvelle disposition sera effective, il répond: «immédiatement». Lui, comme les autorités soviétiques, n’avaient pas imaginé l’impact de cette mesure, et surtout de son annonce.


Après l’allocution télévisuelle, des milliers de Berlinois de l’Est se pressent ainsi aux postes-frontières pour tenter de passer. Le mouvement de foule est tel qu’à 23h, ce 9 novembre 1989, le point de passage de la Bornholmer Straße est forcé d’ouvrir. D’autres suivront, et dans la nuit, la chute du Mur de Berlin est lancée, et sa destruction est entamée. Un événement fondateur de l’Allemagne actuelle que l’on nommera alors ‘die Wende’, le tournant. La chute du Mur marque ainsi la fin du bloc soviétique et de la bipolarisation du monde.


LA PORTE DE BRANDEBOURG


Symbole de Berlin, la porte de Brandebourg (das Brandenburger Tor) est édifiée en 1791 par l’architecte prussien Carl Gotthard Langhans (1732-1808) à la demande du roi de Prusse Frédéric-Guillaume II (1744-1797). Avec ses 26 mètres de haut, ses 65,5 mètres de long et ses 11 mètres de profondeur, elle remplace une ancienne porte de la ville édifiée en 1734.

Son style néoclassique reprend les colonnes des Propylées d’Athènes, porte d’entrée principale de l’Acropole. Elle s’ouvre sur la Pariser Platz (place des Parisiens) qui termine la célèbre avenue Unter den Linden (sous les tilleuls).


Au sommet de la porte de Brandebourg, le quadrige réalisé en cuivre par Johann Gottfried Schadow (1764-1850) en 1793 représente la déesse de la Victoire et de la Paix sur un char mené par quatre chevaux. Ce quadrige sera enlevé et rapporté à Paris par Napoléon 1er en 1806 alors qu’il campe à Berlin et décide de piller la ville de ses trésors, après avoir vaincu les troupes prussiennes, notamment lors de la bataille d’Iéna. De retour dans la capitale allemande à la fin du Premier Empire, l’ensemble sculpté est agrémenté d’un aigle prussien et d’une croix de fer guerrière. Détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale, le quadrige sera rénové en 1957 sans l’aigle ni la croix, symboles trop belliqueux.

Sous l’Empire allemand (1871-1918), l’empereur, le Kaiser, est le seul à pouvoir passer par le centre de la porte de Brandebourg.


Lors de la chute du Mur de Berlin, dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, la porte de Brandebourg, qui se trouvait alors dans un no-man’s land surveillé par des gardes soviétiques, retrouve son rôle d’ouverture en permettant le passage de nombreux Allemands de l’Est vers l’Ouest de la ville.



LE PONT OBERBAUMBRÜCKE


Le pont Oberbaum, d’abord bâti en bois en 1724, servait de passage douanier sur la rivière Spree. Reconstruit entre 1894 et 1896 dans un style néogothique par l’architecte Otto Stahn, le pont en briques rouges orné de tourelles accueille aujourd’hui le métro de Berlin (et ses célèbres wagons jaunes) sur son niveau supérieur, les piétons sous les arches de son niveau inférieur, et au centre les voitures.

C’est l’un des plus beaux ponts de Berlin qui traverse la Spree et donne un magnifique point de vue sur la Ville, dont la célèbre Alexander Platz et sa Fernsheturm, d’un côté, et la sculpture géante du Molecule Man, créee par Jonathan Borofsky, et qui, de ses 30 mètres de haut, symbolise la réunion des 3 districts de la ville séparés par le mur: Friederichshain, Kreuzberg et Treptow. Le pont relie les quartiers aujourd’hui branchés de Kreuzberg et de Friedrichshain.


Détruit en partie à la demande d’Hitler en 1945 pour ralentir l’Armée Rouge, il est reconstruit après-guerre.


A partir de la construction du mur en 1961 et jusqu’à sa chute en 1989, le pont servait de frontière et de passage entre Berlin Est (partie Friedrichshain) et Berlin Ouest (partie Kreuzberg). A l’époque, on ne le traversait qu’à pieds, et peu étaient autorisés à le franchir. D’ailleurs, de nombreux drames y ont eu lieu: beaucoup d’Allemands de l’Est ont essayé de traverser ici à la nage pour rejoindre l’Ouest mais nombre d’entre eux se sont noyés. Impuissants, les Allemands de l’Ouest ne pouvaient pas intervenir pour les sauver de peur d’être visés par les tirs de la VolksPolizei (police du peuple), à l’Est, dont les agents étaient surnommés les VoPos.

Rebâti en 1994, c’est un incontournable de Berlin.



LA GENDARMENMARKT PLATZ


La Gendarmenmarkt Platz se situe dans le district historique du quartier de Mitte. Avec ses églises jumelles et son imposant Konzerthaus (salle de concert), c’est l’une des plus belles places de Berlin.


Cette ancienne place du marché est située en plein cœur du quartier de Friedrichstadt, construit à la fin du 17e siècle par l’architecte Johann Arnold Nering à la demande du roi de Prusse Frédéric 1er pour accueillir les protestants français en exil. En effet, quand Louis XIV interdit la religion réformiste en révoquant l’édit de Nantes en 1685, des milliers de protestants, appelés Huguenots, quittent la France, et nombre d’entre eux se réfugient dans le royaume de Prusse qui leur offre l’asile via l’édit de Postdam (1685). Appelée Linden-Markt (marché des tilleuls), la place prend le nom de Gendarmenmarkt en 1736 quand un régiment prussien composé de cuirassiers huguenots, des ‘gens d’armes’ français, y établissent leurs écuries.

De part et d’autre de la grande place vont s’élever deux églises qu’on appellera plus tard des ‘Dom’. Si ce mot signifie cathédrale en allemand, il s’agit bien ici d’églises, le mot Dom faisant en réalité référence à leurs dômes… en français, la langue utilisée à la cour de Prusse au 18e siècle. Le premier Dom est le Französischer Dom. Bâtie entre 1701 & 1705, cette église est alors réservée aux réfugiés protestants français. Situé en face, le second Dom, le Deutscher Dom, est bâti en 1708 pour les protestants allemands avec pour modèles les églises romaines de Santa Maria in Montesanto et Santa Maria dei Miracoli.


En 1785, sous le règne de Frédéric II de Prusse (1712-86), la place est remodelée par Georg Christian Unger, les écuries des cuirassiers sont détruites, un théâtre est bâti et les deux églises sont agrémentées de dômes et de tours identiques créés par Carl von Gontard. Tout en symétrie, la place accueille en 1821 un nouveau temple de la musique, le Konzerthaus (salle de concert), édifié dans un style néoclassique par l’architecte Karl Friedrich Schinkel (1781-1841) en lieu et place du théâtre détruit, lui, par un incendie en 1817.


Enfin, au centre de la Gendarmenmarkt Platz, devant le Konzerthaus, trône une statue du poète, philosophe et historien allemand Frédéric Schiller (1759-1805), créée à l’occasion du centenaire de sa mort par Reinhold Begas (1831-1911) et inaugurée sur cette place en 1871.


Le Französicher Dom accueille aujourd’hui un musée dédié à l’histoire des Huguenots, et le Deutscher Dom, une exposition sur le système parlementaire allemand depuis 1848. Personnellement, je n’ai pas pris le temps de les visiter, donc à vous de choisir.



LA BEBELPLATZ


Au cœur du quartier historique de Mitte, la Bebelplatz est une place étonnante, où les monument, pourtant originaires de différentes époques, s’harmonisent pour raconter l’histoire de la ville et du peuple allemand.


Située à l’extrémité sud de la célèbre avenue Unter den Linden (sous les tilleuls) qui traverse la ville d’Est en Ouest, la Bebelplatz est créée en 1740 sur les ruines d’une ancienne fortification par le roi de Prusse Frédéric II dit Frédéric le Grand (1712-1786). L’idée de ce roi passionné d’art, de culture et de musique, et rallié à la philosophie des Lumières qui se propage au 18e siècle, est de créer au cœur de Berlin une place conçue comme un forum romain.

Réalisé par l’architecte Georg Wenzeslaus von Knobelsdorff (1699-1753), ce ‘Forum Fridericianum’ (Forum de Frédéric), inspiré de ceux que l’on trouvait dans la Rome Antique, devait rassembler le meilleur de la création artistique et culturelle, et faire ainsi rayonner le royaume de Prusse à travers l’Europe. On devait y trouver un opéra, une académie des sciences, une bibliothèque royale et un palais royal. Mais les dépenses liées à la guerre ont obligé le roi de Prusse à revoir ses ambitions.


Des bâtiments prévus, seul l’opéra -le Staatsoper- sera bâti selon les plans d’origine entre 1741 et 1743. Sa façade palladienne donne sur l’avenue Unter den Linden, et son aile ouest longe la place qui prend ainsi rapidement le nom d’Opernplatz (Place de l’opéra).


Derrière l’opéra et à l’arrière de l’Opernplatz se dresse la cathédrale Sankt Hedwig (Sainte Edwige) bâtie entre 1747 et 1773. Avec son architecture inspirée du Panthéon de Rome, c’est la plus ancienne cathédrale catholique de Berlin et c’est, aujourd’hui encore, le siège de l’évêché catholique du Land du Brandebourg.


Tournée vers l’opéra, sur le côté ouest de la place, la bibliothèque royale (Staatsbibliothek) est érigée entre 1775 et 1780. Surnommée la ‘commode’ en référence à son architecture courbe et massive, elle change bientôt de fonction et devient l’un des principaux bâtiments de l’Université Humboldt, fondée en 1810 par le linguiste et réformateur de l’éducation Wilhelm von Humboldt, et qui s’y trouve toujours. C’est l’une des plus anciennes universités de Berlin qui verra passer des personnalités aussi illustres que Friedrich Hegel, Karl Marx ou Albert einstein (30 Prix Nobels en sont sortis).


L’Université Humboldt investira ensuite un autre bâtiment de la place: l’ancien palais royal situé de l’autre côté de l‘avenue Unter den Linden, face à l’Opernplatz. Ce château, imaginé selon les dessins et les plans des architectes Georg Wenzeslaus von Knobelsdorff et Johann Boumann, devait accueillir la résidence du roi Frédéric II. Finalement bâti entre 1749 et 1766 par l’architecte Carl Ludwig Hildebrandt, il devient le palais résidentiel du frère du roi, le prince Henri. En 1809, le roi Frédéric-Guillaume III (1770-1840) cède le bâtiment à l’Université Humboldt qui y loge toujours.


Enfin, pour rappeler celui qui a impulsé la création de ce quartier de culture et cette place en forme de forum, une impressionnante statue équestre de Frédéric II le Grand (13 m de haut) trône au centre d’Unter den Linden, à quelques mètres de la place.


Cependant, la Bebelplatz, qui s’appelle encore l’Opernplatz après avoir un temps pris le nom de Kaiser-Franz-Jospeh-Platz, est aussi connue pour un épisode tragique de l’histoire allemande: l’autodafé du 10 mai 1933. Cette nuit-là, ce lieu initialement dédié aux Lumières va en effet être le théâtre de la folie nazie. A l’instigation du ministre de la Propagande d’Hitler, Joseph Goebbels, des étudiants vont brûler 20 000 livres d’auteurs non approuvés par l’idéologie nazie, parmi lesquels ceux de Karl Marx, Bertolt Brecht, Stefan Zweig, Sigmund Freud, Thomas Mann, ou encore Heinrich Heine. Un événement douloureux rappelé par le mémorial créé par l’artiste Mischa Ullmann: une ‘Bibliothèque engloutie’, visible à travers un carreau de verre au centre de la place, où est inscrit le vers de Heinrich Heine - «Là où on brûle les livres, on finit par brûler les hommes». Seul bémol: je dois dire que l’œuvre n’est pas très bien entretenue et que le verre n’est plus très transparent. Dommage.



LE BERLINER DOM


Bâti en lieu et place de précédents édifices religieux qui appartenaient au château de Berlin, le Berliner Dom, la cathédrale actuelle, est construit entre 1894 «et 1905 par l’architecte Julius Carl Raschdorff à la demande du l’empereur d’Allemagne, le kaiser Guillaume II (1859-1941). L’objectif: assoir la puissance de l’Empire avec une église monumentale qui doit devenir l’église principale du protestantisme, au même titre que la basilique Saint-Pierre de Rome pour les catholiques ou que Saint-Paul à Londres pour les Anglicans.


L’édifice est impressionnant avec ses 144 mètres de long, ses 73 mètres de large et ses 116 mètres de hauteur. Construit dans le style des églises de la haute Renaissance italienne, le Berliner Dom se compose d’une imposante coupole, couronnée d’une croix en or et encadrée de quatre tours. Les décors intérieurs, typiques des goûts éclectiques du 19e siècle, sont dominés par l’or, le marbre, le bois et la pierre, à l’image du superbe autel en marbre, réalisé par l'architecte Friedrich August Stüler.


Le Berliner Dom est également le lieu de sépulture des Hohenzollern, cette puissante famille qui régnera sur la Prusse entre 1701 et 1918, puis sur l’Empire d’Allemagne de 1871 à 1918, et sur la Roumanie de 1866 à 1947. On trouve la plupart des cercueils (près de 100) dans la crypte de la cathédrale. Les sarcophages de Frédéric 1er de Prusse (1657-1713) et de son épouse la reine Sophie-Charlotte se trouvent, eux, sous l’orgue de la nef, à l’entrée de l’édifice. Réalisés par Andreas Schlüter (1660-1714), ils sont somptueux.


Notez que la visite du Berliner Dom permet de monter à son sommet. Ne manquez pas de la faire, la vue sur tout Berlin est incroyable.



SOURCES

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