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EXPOSITION: 'PALAIS DISPARUS DE NAPOLÉON' AU MOBILIER NATIONAL

Dernière mise à jour : 5 oct. 2023


Aujourd’hui, je vous propose un retour en quelques photos sur l’exposition «Palais disparus de Napoléon» qui vient de fermer ses portes. Dans la Galerie des Gobelins du Mobilier National, meubles, objets, peintures et reconstitutions vous plongeaient, le temps d’un parcours de visite clair et didactique, au cœur des palais réaménagés après les troubles de la Révolution Française par Napoléon Bonaparte, Premier Consul (1799-1804) puis Empereur des Français (1804-1814/15).


Des résidences royales puis impériales qui ont disparu en quelques années, incendiées et détruites pendant la Guerre Franco-Prussienne (1870-71), le siège de Paris (1871) ou la Commune de Paris (Mars-Mai 1871): le Palais des Tuileries (incendié pendant la Commune en mai 1871), les châteaux de Saint-Cloud et Meudon (incendiés pendant la guerre franco -prussienne, respectivement en octobre 1870 et en janvier 1871).

Ces palais, on regrette de ne plus pouvoir les visiter, tant ils regorgeaient de trésors décoratifs et de témoignages des événements et des personnages illustres qui ont fait l’Histoire de France: de Catherine de Médicis à Napoléon III, en passant par Louis XVI, Marie-Antoinette, Louis XVIII ou bien sûr Napoléon 1er. Bien que l'exposition soit terminée, je vous invite à vous rendre sur le site du Mobilier National pour revivre ces palais perdus à travers des textes et surtout des vidéos 3D immersives qui vous ouvriront les portes des résidences de l’Empereur.


Au sortir de la Révolution, après une période de transition perturbée entre la monarchie séculaire déchue et la toute jeune et fragile Première République, le retour à un pouvoir fort et centralisé va marquer le retour de la grandeur de la France et de son influence en Europe, d’un point de vue politique mais aussi culturel.

C’est ce que pense et fera celui qui incarnera ce nouveau pouvoir fort: l’ancien soldat révolutionnaire Napoléon Bonaparte. Devenu Général en 1793, brillant par ses exploits militaires, il est propulsé Premier Consul par le Coup d’Etat du 18 Brumaire de l’an VIII (9 novembre 1799), organisé dans l’Orangerie du château de Saint-Cloud. Il dirige la France avec succès et, après un plébiscite, il instaure le Premier Empire en mai 1804 et est sacré Empereur à Notre-Dame le 2 décembre suivant avec sa femme Joséphine, dont il divorce en 1809 -cette dernière ne pouvant lui donner d’héritier- avant d'épouser Marie-Louise d’Autriche qui lui donnera un fils, le Roi de Rome (disparu en 1832). Après des années de succès politiques et militaires, face aux coalitions européennes et à une grogne intérieure grandissante, Napoléon 1er abdique le 6 avril 1814. De retour d’exil pendant les Cents Jours, à partir du 20 mars 1815, il doit à nouveau abandonner le pouvoir et abdiquer le 22 juin 1815. Exilé par les Anglais à Sainte-Hélène, il y meurt le 5 mai 1821.


Pendant son règne, au-delà d’une stratégie d’expansion militaire et politique, Napoléon investit dans les industries des arts décoratifs et dans l’aménagement des anciens lieux du pouvoir royal devenus résidences impériales. Il s’agit d’assoir le rayonnement et la majesté de l’Empire au-delà de sa gloire militaire, en relançant l’industrie française et en redonnant du prestige aux beaux-arts et savoir-faire artisanaux du pays. Parmi les palais impériaux, celui des Tuileries sera la résidence officielle de l’empereur, le château de Saint-Cloud, sa résidence d’été, et le château de Meudon sera réservé à son fils, le Roi de Rome.

Mêlant, au départ, le mobilier récupéré de l’Ancien Régime, qu’on se réapproprie, avec de nouveaux types de meubles et décors, l’aménagement de ces palais contribuera au développement d’un style Empire qui va s’imposer. Un style massif, influencé par les campagnes militaires de Napoléon (comme celle d’Egypte: la présence de sphinx sur le mobilier en témoigne): formes plus rigoureuses (lignes et angles droits), décors rappelant les guerres et les victoires napoléoniennes (couronnes de laurier, palmes), travail du métal (bronze) et des couleurs, plus marquées (jaune or, vert empire, cramoisi, violet, pourpre, bleu)... De nouveaux meubles apparaissent: lits en bateau, bureau Ministre, armoire à glace, psyché, guéridon tripode, pieds de sièges en griffes de lion…


Parmi les noms qui feront le style Empire: les architectes Charles Percier (1764-1838), Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853); les ébénistes Georges Jacob et ses fils Georges II Jacob (1768-1803) et François-Honoré Jacob-Desmalter (1770-1841), ou encore Jean-Joseph Chapuis (1765-1864); le bronzier Pierre-Philippe Thomire (1751-1843)…


Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Mobilier National.


A propos du Mobilier National
Soutien des métiers d'art et de la création depuis le XVIIe siècle, le Mobilier national a pour mission d'assurer la conservation et la restauration de ses collections uniques au monde, de perpétuer et de transmettre des savoir-faire exceptionnels. Haut lieu de patrimoine, l'institution est aussi un acteur majeur de la création contemporaine et de la promotion des arts décoratifs à la française.
Le Mobilier national crée et restaure des dizaines de milliers de meubles et d'objets destinés à l'ameublement et au décor des édifices publics en France et à l'étranger. Plus de trois cents quarante femmes et hommes œuvrent au quotidien à entretenir, à pratiquer et à mettre en valeur les savoir-faire d'excellence de l'institution, à Paris et en région.

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