top of page

EXPOSITION VIVIAN MAIER AU MUSÉE DU LUXEMBOURG


Suivez-moi aujourd’hui à la découverte d’une photographe atypique et emblématique de la Street Photography : Vivian Maier. Une exposition (la plus grande jamais organisée dédiée à son œuvre) lui est actuellement consacrée jusqu’au 16 janvier 2022 au musée du Luxembourg à Paris.


Ce qui est surprenant avec cette artiste, c’est qu’elle a vécu son art dans l’anonymat le plus total pendant quasiment toute sa vie, jusqu’à la découverte de son œuvre en 2007 : 120000 photos, des films super 8 et 16mm, et de nombreuses pellicules non développées.


Vivian Maier est née à New York en 1926 d’un père d’origine austro-hongroise et d’une mère française (elle fera ainsi de nombreux séjours en France). En 1951, elle devient gouvernante d’enfants à New York puis à Chicago jusqu’à la fin des années 1990 où elle meurt en 2009.


De sa vie newyorkaise et chicagoane, munie de son appareil photo, Vivian Maier va capter en noir et blanc, puis en couleur, des instants de vie quotidienne, des scènes de rues ou de quartiers, des portraits de passants et des autoportraits intimes. Vivian Maier revendique la liberté de voir différemment ce qui l’entoure. Son œil cherche le détail d’un geste, d’une situation, d’une forme, d’une matière ou d’objets dont la banalité apparente sera transcendée par son regard de photographe.


Réalisée sous le commissariat d’Anne Morin en accord avec l’Estate de Vivian Maier, l’exposition au musée du Luxembourg présente 142 archives inédites de Vivian Maier qui mettent en regard plusieurs aspects de sa création.


La visite commence par une série d’autoportraits que Vivian Maier a réalisés tout au long de sa vie, suivant différents procédés visuels : ombre, silhouette projetée, reflet, image dans l’image…


Le parcours se poursuit par l’une de mes thématiques préférées : la rue comme théâtre de l’ordinaire. La photographe privilégie les quartiers ouvriers où elle se promène en quête de l’instant où, en une fraction de seconde captée par l’objectif, une scène banale peut devenir, par la magie d’une coïncidence, une anecdote sociale captivante jouée par les anonymes qu’elle croise.

Des anonymes, des personnes qu’on ne regarde souvent pas, et dont Vivian Maier va aussi tirer le portrait à sa façon, de manière spontanée, s’arrêtant sur tout ou partie d’un visage pour en extraire les identités remarquables.


Dans la suite de l’exposition, la photographe va plus loin dans sa proximité avec les personnages croisés. Elle s’arrête alors sur le détail d’une main ou d’une jambe, fait l’inventaire d’un regard, une posture ou un geste qui racontent la vie des gens qu’elle photographie furtivement.


Le parcours nous emmène ensuite à travers son expérience du cinéma, qu’elle expérience d’abord en captant le mouvement de manière statique avec son appareil photo, avant de filmer avec réalisme tout ce qu’elle voit. Vient ensuite une sélection de photographies en couleur rythmées par la juxtaposition des tons qui leur donne une vibration presque musicale.


Les enfants sont au cœur de l’avant-dernière partie de l’exposition. Des enfances où l’imagination sans règle permet plus de liberté, offrant à l’objectif des émotions brutes, des expressions et mimiques enfantines vraies.


L’exposition se termine par une section nommée «Indices». Ici, le gros plan floute les messages et fait perdre leur identité aux objets photographiés dont on ne perçoit que les détails captés par l’œil de la photographe.


Je ne connaissais pas bien le travail de Vivian Maier. Cette exposition est idéale pour le découvrir et pour comprendre la richesse de l’œuvre de cette photographe atypique et pourtant si ordinaire. RDV au Musée du Luxembourg !

Sources

  • Dossier de presse de l’exposition

  • Cartels de l’exposition

bottom of page